Des cours d’eau, tels que le « Craon » et « l’Airain » y passent. Ce jour là je me disais : pourquoi ne pas y passer aussi ?Car visiter une église permet souvent de remonter le temps avec les bâtisseurs et se laisser guider parallèlement à d’autres découvertes. Ici, ce fut entre la pierre et l’eau un beau voyage que je n’ai pas regretté au gré d’une quarantaine de km, avant de me trouver face à Saint-Pierre-aux-Liens.

Le temps de cette rando, remonter sa source via trois étapes, je vous propose ma randonnée faite à Bengy-sur-Craon, depuis l’emplacement de ses deux fontaines et de son église. L’une de nos belles églises romanes pour qui les pierres parlent vraiment, accrochant notamment du regard deux beaux éléphants liés au portail ouest. Lequel de portail est flanqué de chaque côté d’une arcade ornée de colonnettes, et de sculptures intéressantes.

Bengy-sur-Craon, centre d’un lieu qui s’est déplacé avec la christianisation, et le nom attribué est déjà très évocateur : de l’anthroponyme latin « Bannius » qui singifie « bain ». La fontaine et l’église portent le même vocable : Saint-Pierre-aux-Liens.

Seconde fontaine

Après avoir traversé bien des troubles, le village a retrouvé la sérénité de ses origines au cœur de la campagne berrichonne. J’ai vraiment apprécié ce périple jusqu’ici, tant pour les personnes que je rencontrais, que pour les découvertes que je fis.

Au moyen-âge, Bengy relevait du chapitre de Saint-Étienne de Bourges, qui en 1257, accordait une franchise à la paroisse de Bengy, alors régie par « sept hommes sages« , lesquels furent élus par les habitants du village.

Église XIIe s.

Allons à la fontaine…

Dommage qu’elle ne soit pas très bien indiquée, qu’il me fallut vraiment la chercher, elle mérite pourtant. Quelques minutes passées après mon arrivée aux abord de l’église, une femme venant à mes devants m’a permis de contribuer plus rapidement à ma prospection. Une dame du village bien aimable, me proposant de m’accompagner à mes recherches. En fait, je recherche non pas un, mes deux sites distincts l’un de l’autre, de vertus « fontaines guérisseuses » jadis. Nous nous dirigeons en premier lieu vers la plus significative selon moi, celle dont certaines traditions font remonter à une occupation celte.

Elle se présente par bassin encadré de deux couvercles de sarcophages, illustré par ma photo en haut de l’article. Quelque peu enherbée, la fontaine, mais qui n’enlève rien à son histoire, via les deux couvercles que l’on distingue encore bien (sans doute mérovingiens), bien que je n’ai pas plus d’infos à distiller dans ce billet, quant à leur provenance. Une grille referme l’ensemble de ces deux sarcophages qui auraient été installés, selon la bonne dame au village, vers 1984.

La seconde fontaine est plus récente, elle a été restaurée, mais je ne saurais dire l’année toutefois. Elle se présente dans un réceptacle de forme carrée, et abritée d’une colonne de pierre.

Quittant les lieux, chose à laquelle je n’ai pas songée, demander à mon accompagnatrice si la fontaine n’avait pas, au préalable, exposée une statuette (?)…

Puis en traversant le village par une partie assez en retrait, nous sommes arrivé rue de La Fontaine, au lavoir communal couvert seulement de deux côtés. Il est alimenté en eau par justement celle de la fontaine St-Pierre.

Un second lavoir est lui aussi alimenté par cette fontaine, mais en fonction de sa position, l’eau de la fontaine se déverse à l’autre extrémité, dans le Craon.

7 réponses sur « Autour de la fontaine Saint-Pierre-aux-Liens »

  1. Nous qui demeurons à Raymond avec mon époux, c’est une promenade que nous n’avons pas faite. Merci à vous Muriel, très agréable en effet.
    Bonne continuation.

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  2. Sous l’arcade de la deuxième fontaine, auriez-vus trouvé Muriel comme une sorte de peintures murales?

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