Selon les localités
Bonjour,
Lorsque je prends le temps d’observer les symboles de notre province berrichonne, je me dis que le berrichon a encore de belles heures de partage devant lui. Même si les parlers berrichons ont des sonorités différentes (emploi/remploi) selon les localités, les parlures sont une marque d’identité. J’aime aussi cette culture très introduite, qui permet d’aller à la source régionale, sans jamais oublier – au fil du temps et des années – de ne pas oublier d’où je suis issue. J’ai aussi un très grand respect pour ces hommes et femmes qui formèrent le Berry/province bien avant nous autres, depuis des lunes.
Bien parler me berrichon et l’écrire phonétiquement en sachant ce que l’on fait et pour qui on le fait, sans s’attacher à une quelconque gloriole dans les colonnes d’un papier, ou pour faire du buzz. Juste pour rendre hommage à nos racines natales, voire à nos radicelles.
Ma mémoire ne me trahie rarement. Aussi, je me souviens d’une brève télévisée en 2013 qui, à l’époque, consistait à ramener sur le devant de la scène la culture des langues de pays. De fit, il était question du souhait du ministère de la Culture, qui voudrait défendre les langues régionales en les proposant comme programme éducatif scolaire, pour exemple de régionalise et de transmission tant orale qu’écrite, en termes de « biens du patrimoine » vernaculaire (danses, chants, anciens parlers… etc.)
Cher nord & Berry Sud
Qu sais-je encore…
Suivant les lieux du Berry, que l’on se trouve dans le Pays Fort & le Sancerrois – ou bien aux frontières du Limousin – par le V al de Creuse en Berry, les anciens parlers et expressions, quant à notre province, se prononcer différemment. Ce ne sont pas des « vieilleries », mais des regards tournés vers un patrimoine au sein de ses traditions encore solidement ancrées dans un terroir, au même titre que des savoir-faire transmis.
Ce ne sont pas des « vieilleries », mais des regards tournés vers un patrimoine au sein de ses traditions encore solidement ancrées dans un terroir, au même titre que des savoir-faire transmis.
C’est encore le cas pour les fameuse « bouchures », selon qu’elles aient été plantées dans le Cher ou l’Indre.

Le berrichon n’est pas une seconde lange comme le basque ou le breton, mais davantage une sorte de déformation de langage. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas, dans le parler traditionnel, de traductions sur les expressions, mais davantage des déformations donnant le même sens à un mot. Donc, plus de déformation au niveau du verbe que du mot lui-même.
D’après Jean-Louis Boncœur, la méthode pour exprimer la pensée n’a été que peu étudiée et la déformation viendra d’un mot mal capté. Ce mot sera déformé vers d’autres déjà acquis. Il disait par exemple dans l’une de ses œuvres : « Ma voisine chaussa ses escadrilles » (espadrilles). Ou bien encore : pour traiter ses vignes, un homme employait un insecticide du nom de « Véraline« . D’après lui, de la « Véroline« , un produit qui procurait sans doute un autre « mal des ardents« .
Pour la gaudriole rurale et le caquésiau… si nous faisions comme certains, qui en sorciers romantiques, ne sont pas gênés d’envoyer une lettre au maire ? Il faut cependant tenir compte que la motivation est une qualité plus ou moins élevée, selon que la disposition des berrichons profite à des individus proches ou éloignés.
Nous avons un vaste répertoire d’expressions, de vocabulaire à partager.

