À l’image de l’écoulement des rivières,
de même que le cycle des saisons,
est le changement…
SOMMAIRE
- Nos rivières ont des racines
- Au carrefour des eaux
- Villes et villages où sillonne le Cher
- L’eau du Canal de Berry
- Rivières, cours d’eau, ruisseaux de l’Indre
- Y coule de l’eau sous les ponts
- Des moulins sur nos rivières
- Eau et patrimoine des lavoirs
- Lieux et fontaines qui coulent de source
- Puits et autres…



Nos rivières ont des racines
Aux rivières qui abreuvent la flore et la faune, les noms de ces rivières me sont tous aussi passionnants d’étude. C’est à mon sens une formidable machine à remonter le temps et il est amusant d’apprendre. Depuis de nombreuses années je m’intéresse, pour ne pas dire je me passionne pour l’origine et la signification des noms des villes et lieux qui nous habitent. À ce propos, je suis déjà intervenue sur mon précédent site et sur plusieurs forums de discussion que j’administrais. J’y reviens sur mon nouveau site, cela après avoir revue ma photothèque entre les rivières du Cher et celles de l’Indre, des histoires d’eau que je porte par ma passion du Patrimoine culturel, tous azimuts.
Noms de rivières, noms de lieux nous parlent. Ils ont du talent parce que leur Histoire est longue et aussi, parce que les peuplements se sont faits avec des êtres différents selon les époques et les territoires. Peut-être faudrait-il remonter au peuple Celte, qui, arrivés vers 600 ans avant notre ère, nous a transmis les reliefs et les rivières… et parfois, avaient des racines communes, possiblement créées par des langues d’une même parenté. Faute de les comprendre, on les a associées à ce qu’elles décrivaient. Pour exemple, la racine « kar » et ses variantes « kra » ou « kal » qui désigne simultanément un relief, ou bien un lieux rocheux, voire une rivière caillouteuse. Alors que la racine « ser » ou « sar » traduit l’écoulement, le courant. Autre exemple d’une racine qui nous vient des temps reculés, La Loire provenant de « Liger », du fait des Celtes et noms gaulois, nombreux. Et cela, avant que le vieux français ne nomme, à son tour, le paysage..


Au carrefour des Eaux
Les confluents ont marqué la toponymie…
Qu’y a-t-il de commun entre Candé (Maine-et-Loire), Condé-sur-Noireau (Calvados), Quimper (Finistère), Nantes (Loire-Atlantique), Rennes (Ille-et-Vilaine) ? Leur nom actuel ou passé (pour Rennes et Nantes) possède le même sens. Les Candé et Condé ont en fait la même racine, le gaulois « condate », qui signifie confluent. L’ancien nom de Rennes était précisément Condate et celui de Nantes Condivincnum, via lequel on reconnaît le radical « condi » de même sens. Quant à Quimper, c’est un nom breton qui signifie aussi confluent.

Depuis le balcon de Saint-Satur : la Loire pour horizon.
De fait, ces localités sont nées au confluent de deux rivières. Aussi, j’ai cherchée pour cet article de possibles communes portant par exemple, soit le radical ou le nom : « Condé » (le Cher) et d’autres…
Après la romanisation de la Gaule, le latin confluentes aquas (cours d’eau qui s’unissent) s’est peu à peu substitué au gaulois « condate ». De là, viennent les nombreux Conflans et autres Confolens. En latin comme en gaulois, la racine « con » a bien le sens « d’avec », « ensemble ». Les choix de tels lieux entre deux rivières, obéissait à des raisons évidentes : il est en effet plus facile de défendre une cité déjà protégée sur deux flancs via la rivière.
C’était probablement, à mon sens, une question d’approvisionnement en eau, voire en poissons, qui était assuré. Mais le maintien de ce toponyme à travers les âges témoigne assurément d’une charge beaucoup plus forte. Je m’interroge notamment sur le fait qu’un confluent avait peut-être aussi une dimension sacrée pour les anciennes sociétés. Dimension que l’on retrouve d’ailleurs dans des surnoms donnés par les Gaulois au dieu romain Mars : Condatis ! Le Cher, quant à lui, conflue par le Nord pur y rejoindre l’Aumance, à Meaulne… Meaulnes
La rivière « Allier » s’étend dans
le département du Cher
et vice-versa…
Apremont est située au confluent de la Loire et de l’Allier. Ci-contre, voici les rives de l’Allier traversant le village d’Apremont-sur-Allier, cependant situé dans le département du Cher. Le bourg s’étend le long de l’Allier. Y passe aussi le Pilori, le ruisseau des Barres, et sont les étangs de la Planche-Chevrier et du Boucard.
L’Allier est navigable à cet endroit. Sur la maison éclusière dite « Les Lorrains » – d’Apremont, sont mentionnées les crues de l’Allier. Parmi les paysages naturels de l’Allier, le Cher passe par Montluçon, Vallon-en-Sully et Meaulne.


L’Allier : vue depuis les jardins d’Apremont
Situé au nord du département du Cher, sur les communes d’Argent-sur-Sauldre, de Clémont et en bordure du Loiret, à Cerdon, il y a l’étang du Puits. J’en parle car il est le plus vaste plan d’eau de la Solgne, via ses 180 hectares. Un espace naturel aménagé vers 1860-1870, sous Napoléon III, à partir de pièces d’eau, pour permettre de régulariser le niveau des eaux du canal de la Sauldre.
Grande et Petite Sauldre : Argent sur-Sauldre
Canal de La Sauldre.

La quiétude des rives du Cher

Si le grand fleuve de la Loire, avant d’entrer en Berry se fait torrent à course rapide, traversant le centre borde notre province par l’est, à ce stade, le flux se ralentit nettement, se fait plus calme. Le « Cher » est l’un des plus longs et des plus prestigieux affluents de Loire, affluent qui entre dans la région par les collines du Boischaut, sillonne un parcours de 320 kilomètres, puis s’achemine vers l’Allier (Montluçon) et Saint-Amand-Montrond. La rivière du Cher prend sa source depuis le Limousin à Mérinchal, une commune située dans le département de la Creuse. Avec le Cher, l’Indre et la Creuse sont trois rivières dites « mixtes ». Toutes trois natives du Massif Central, sortant du Berry, les voilà parties sillonner la Touraine et conclurent de concert, en allant se jeter à l’eau, de la Loire.

Magie de l’Hiver sur le Cher
Les cours d’eau de la rivière peuvent parfois devenir de véritables torrents traversant des régions humides et perméables, recevant beaucoup d’eau qui ne s’enfoncent pas dans le sol et créant parfois des débordements pour ne pas dire de véritables crues.
À contrario des eaux de la Sologne dites « paresseuses ». Si les rivières y sont en effet nombreuses, pour autant elles sont pauvres et lentes : c’est ainsi pour le Beuvron, la grande Sauldre, la Nère, la petite Sauldre, mais au cours d’eau assez rapides toutefois.

Le Cher, affluent tombé en amour d’un prestigieux monument historique, incarné dans les pierres de Chenonceau, construit sur les piles d’un ancien moulin fortifié. Le plus célèbre et le plus visité des châteaux de la Loire, c’est celui-ci. Le plus élégant et le plus féminin aussi, dressé sur ses arches plongeantes dans le Cher y passant depuis des lustres. De la rivière ou du château imprégné d’un visuel naturaliste, je ne saurais décrire davantage par quelle dynamique le paysage à pis corps. Magnifique environnement de nature et de culture.
°Cliquez sur le lien ci-dessus pour découvrir les quelques zooms plaisirs que je fis à Chenonceau.
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Villes et villages
où sillonne le Cher

Sous le balcon, deux photos. Celle ci-dessus depuis le pont de St-Florent-sur-Cher, dans le centre-ville. La photo ci-contre est celle que je ramena du paysage de Châteauneuf-sur-Cher. Des suspensions fleuries, remontant les berges de la rivière comme si elles cherchaient la lumière.
À St-Florent, le Cher est recouvert d’une algue qui semble à peine troublée par le flux de la rivière, alors que plus loin, à Châteauneuf, le Cher y ondule davantage, en bordant la rive. Ce sont deux paysages différents l’un de l’autre.

Merci d’avoir publié cela des rivières du Berry, je fis une belle visite.
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Dommage que la sécheresse des étés précédents est un peu venue saper ces jolis paysages. Je ne retrouve pas les sujets de discussion que tu as lancé à leurs propos.
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Je connais les bords du Cher de Vierzon et de Saint-Florent sur Cher, très jolies photos de tes passages!
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Je suis bien d’accord, les paysages que vous photographiez Muriel, sont superbes, merci et bonne continuation.
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Dorénavant, je regarderais ces rivières autrement !
Gros bis, Muriel
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Comme tu peux être très inspirée amie, quand tu publies la nature !
;-))
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Bonjour. Il faut vraiment protéger ces beaux endroits, nos rivières, l’environnement, bien!
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Vos photos sont magnifiques, merci 😉
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Un objectif atteint avec la publication de votre article, sensibilisation à l’environnement, merci pour ces jolis points d’eau partagés.
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C’est plutôt du grand bouillon sur la rivière d’Agenton/Creuse, joli 😉
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Très jolie et intéressante cette visite faite sur votre site, Muriel.
Merci et bonne continuation!
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Très jolies photos de lieux qui nous sont familiers, beaux paysages de rivières, merci!
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Très intéressant cet article! D’après ce que je vois des rivières et de certains cours d’eau (je suis fan de pêche côté Cher), le niveau de l’eau à franchement du mal à se remettre des dernières années de canicule. Je vais dans des endroits peu tracés, où la nature sauvage en bord d’eau va me permettre le montage de deux lignes, je vous dit où :
– sous le pont canal Drevant et vers Bessais le Fromental.
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Je découvre avec plaisir votre région, merci beaucoup, très joli le Berry. Je reviens très vite vous voir.
Félicitation pour votre joli site Berry Au Coeur de France. Cordialement.
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