Architecture sacrée
&
Cryptes du Berry Roman
Espace aux lieu emblématique de spiritualité, l’église, l’abbaye, lorsqu’elle accueille un crypte – souvent sous le chœur- s’entoure non seulement de secret, c’est aussi le sacré. Ces constructions ont une influence directe sur le culte des reliques. Pour le christianisme, les reliques se réfèrent aux restes d’un saint homme, aux biens, les objets lui ayant appartenu de son vivant.
Je suis toujours fascinée d’enter dans une crypte, que l’ombre s’approprie un temps pour en restituer la lumière par après, à des fins d’expérience inhabituelle et caractéristique. En réalité, quand on entre dans la crypte, on entre dans la Lumière.
Je l’ait écrit à ce propos au chapitre de la crypte de Saint-Benoît sur-Loire, alors que le « passage » d’un plan à l’autre s’effectue chaque fois semblablement, quel que soit le lieux où l’on se trouve à « descendre » dans la crypte.
L’architecte solaire, le Soleil lui-même nous invite par ici, autant que nous voulions descendre pour nous immerger dans la pénombre, nos profondeurs, nos choix identitaires, afin d’élever notre conscience vers ce qui nous est caché mais cosmologique. Une fois que nous aurons franchi le seuil, ce passage initiatique à « décrypter » si je puis dire comme ceci, nous remonterons alors de l’ombre à la Lumière.

Une crypte, érigée de ses quatre colonnes accueillant en leur centre le point d’ancrage du cœur (la crypte se trouve sous le chœur) de l’être réalisé par sa nature spirituelle et par la symbolique sacrée se rapportant au chiffre « 5 – V » que nous pouvons visualiser ainsi : l‘Étoile à 5 branches, géométrie sacrée, dont sa forme émettrice renvoie à une dimension spirituelle, au Christ solaire.
Tout est symbole. Le nombre 4 et le carré qui nous ramènent à la terre (la Terre-Mère) y règnent en maître. Souvent, une crypte s’est construite à l’emplacement d’un lieu de culte druidique, elle est orientée en direction du Solstice d’été, dédié à Saint Jean-Baptiste. Au fil des saisons, notamment Solstice d’été et Equinoxes, les premiers rayons du soleil viennent impacter le centre du carré central. N’est-ce pas là un merveilleux symbole de fécondation de la terre-mère par le soleil, de la mise en relation des énergies terrestres et des forces cosmiques ?
Cryptes
des lieux extraordinaires à visiter


Reuilly – Indre #1
Après avoir visités le village puis l’église, nous sommes descendus à la crypte. Il s’en dit à ce propos que sa datation remonte de la fin du carolingien.
Une fois rabattue les ouvertures de chaque côté, on accède par les marches qui descendent assez raides, à la crypte, lorsque nous pouvons y accéder, ce qui n’est héla spas toujours le cas pour Reuilly.


Reuilly #2
Pour une raison de sécurité des visiteurs, la commune a installée une balustrade qui vient encadrer les flancs de la crypte. La descente à celle-ci étant très pentue. Une rampe métallique a également été fixée sur l’un des pan.

D’influence capétienne, j’aime cet édifice où je me suis trouvée à plusieurs reprises : nef et transept donnant sur deux absidioles semi-circulaires, passages berrichons, crypte et bien d’autres.
Celle-Condé
Église Saint-Denis (Cher)
St-Denis, fin XIe, est insérée dans un grand carré qui attesterait d’un culte antérieur au christianisme. Une partie basse recouvre des sépultures. Des fresques dans la nef

Deux accès descendent à la crypte, dédiée à St-Denis..

St-Hilaire-en-Lignières (Cher)
Je me trouvais à St-Hilaire composé d’une nef unique, d’un transept flanqué de deux absidioles et d’un chœur en hémicycle précédé d’une partie droite. Une voûte sur croisée d’ogives, passages berrichons et crypte participaient à mon bonheur
St-Martin de Plaimpied
Située à 13 km seulement de la cathédrale Saint-Étienne à Bourges, l’église abbatiale comptant parmi les églises romanes réunies sur la route du Berry Roman, est sans conteste l’une des plus incontournables visite-découverte. Consacrée à Saint-Martin.L’abbatiale St-Martin est édifiée par Richard II, issu du clergé.

** La crypte de plan tréflé, pour cette abbatiale du Cher ayant réminiscences celtes.
Fondée par une communauté de chanoines dits « réguliers » et chanoines pauvres, classée Monument Historique en 1840, l’abbatiale est l’un des haut-lieux de l’art roman. L’abbatiale St-Martin est édifiée par Richard II, issu du clergé. C’est aux alentours de 1080 qu’il instaure à Plaimpied un chapitre de chanoines réguliers. De magnifiques chapiteaux, puis une crypte sous le chœur dont le motif floral recouvre les voûtes et au sud-est, un svastika dans un cercle.
L’église construite avec la pierre de pays, accueille dans le chœur notamment, une collection de chapiteaux de toute beauté, laquelle taillée dans la pierre de Charly. Pour exemple : le chapiteau de « La Tentation » réalisé d’une incroyable finesse pour un rendu juste sublime ! Également l’on déambule dans le chœur, stationnant pour admirer de ce parcours ô combien initiatique, les chapiteaux où se montrent des sculptures joliment ciselées, en termes de feuillage, d’animaux eux aussi magnifiés en sculptures et empruntés au bestiaire traditionnel, pour exprimer tour à tour, soit incarnation céleste ou symboliques de vices et de vertus. Ces animaux qui en fait participent à l’enseignement religieux.


Descendez dans sa crypte du IIIe siècle, à la découverte des sarcophages de Saint-Ludre et Saint-Léocade.

Visite à l crypte de la cathédrale
à Bourges


