D’une carte postale ramenée de l’abbaye, pour illustrer l’article.
Saint Benoît a été proclamé en 1958 père de l’Europe et saint patron de l’Occident.
En 480 naît à Nurcie (Italie centrale) Benoît, dans une famille de riches aristocrates. Il n’a que quatorze ans, lorsque renonçant à sa famille, à l’étude et au monde, il se fait ermite dans un lieu sauvage des Apennins, à Subiaco. Une caverne où le Soleil ne pénètre pas, lui sert de cellule.
Trois ans plus tard, des religieux voisins viennent trouver le jeune reclus pour lui demander de prendre la tête de leur monastère. Mais il leur impose un discipline si austère que ces mêmes moines, peu après, tentent de l’empoisonner en lui tendant un breuvage. Benoît, au moment de boire, fait le signe de la croix sur le vase, qui se brise entre ses mains, et retourne à sa caverne.
Plus tard, Benoît se voit contraint de fonder, au cours des 35 années qu’il passe dans le désert de Subiaco, 12 monastères dans le voisinage de sa caverne. Il finit par la quitter et se dirigeant vers le sud, s’arrête au sommet du Mont-Cassin (529). Sur les ruines d’un temple d’Apollon, il élève un monastère qui va devenir le plus puissant de la chrétienté. C’est ici qu’il va créer la règle monastique dite bénédictine (de Benoît) : il exige de ses moines obéissance et austérité – Il est le premier à donner l’exemple, en tant que grand législateur des moines d’Occident. Sa Règle fondée sur la prière (pour implorer le secours de Dieu), le travail (pour éloigner l’oisiveté ennemie de l’âme) et l’obéissance (pour se mettre en garde contre les révoltes de l’orgueil), inspirera, des siècles plus tard, celles des abbayes de Cluny et de Cîteaux.

Saisi d’une fièvre violente, Benoît se fait transporter au bord de la fosse où sa sœur Scholastique, qui a fondé le premier monastère de bénédictines voisin du sien, a été enterrée auparavant. Benoît, soutenu par ses disciples, debout et les bras tendus vers le ciel, expire le 21 mars 543.
Les Reliques
L’illustration ci-dessous est une carte postale achetée à la boutique de l’abbatiale. Elle représente une partie de l’arrivée des reliques apportées du Mont-Cassin au VIIe siècle, à la gloire de Fleury.
Malgré les travaux de Gauzlin et de ses successeurs, les reliques n’avaient pas encore de demeure digne d’elles, surtout depuis l’incendie de 1026, ni le monastère d’église à la mesure des pèlerins qui virent chercher soulagement auprès de Saint Benoît. Les moines entreprirent alors la construction d’une nouvelle église aux vastes dimensions, la basilique actuelle. Attendant la fin des travaux de celle-ci, les reliques furent exposées pendant près de 40 ans dans la vieille nef.

À sa mort, le corps de Saint-Benoît repose dans le monastère du Mont- Cassin. Par l’initiative dictée de l’abbé Mommolin (second abbé de Fleury) qui lisait saint Grégoire, celui-ci charge un de ses moines – une tradition le nomme Aygulphe – avec une petite équipe de moines venus du Mans, de rapporter d’Italie les reliques du saint et celles de Sainte Cholastique, pour qu’elles soient déposées à Fleury. Un voyage qui dura plusieurs mois. En route, d’autres pèlerins venus du Mans, en quête de religieux eux aussi, se joignirent aux moines. Au matin, ayant rassemblés les ossements, ils repartirent du Mont-Cassin pour le Val de Loire.
Au retour, les reliques de Saint-Benoît furent d’abord déposées dans l’oratoire du monastère, l’église Saint-Pierre, puis installées dans l’église Sainte-Marie, sur l’emplacement de la basilique actuelle, à la croisée du transept, où a été retrouvée la « fosse » où elles étaient abritées.
On situe cet événement fondateur vers le dernier quart du VIIe siècle, les Mauristes les fixaient même en 661. Ainsi, Fleury devint un lieu de pèlerinage. La crypte, telle que nous la visitons, c’est la salle du trésor du XIe siècle, nommée « crypte de Saint-Mommole » : en fait, il s’agit de la seule partie subsistante de l’ancien monastère, intégrée à la basilique du XIIe siècle.
La châsse reliquaire, dite de Mumma, se situe à l’intérieure d’un façonnage lui-même exposé dans la crypte. Lorsque j’assista à deux offices du soir adonnés au service liturgique auprès des reliques et à la prière, je fis quelques photos de la crypte, ainsi qu’en journée.
Je suis allé à la basilique, 2016 sans gestes barrières, beaucoup de visiteurs à l’église en juillet. Mais pour moi, Muriel, cette question des reliques du père vénéré de Saint Benoît/Loire est difficile à dire, les ossements, d’après d’autres historiques, n’étaient pas dans la tombe lorsqu’elle a été ouverte, en 1066 de date ……..
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Merci pour vos visites Muriel!
Ce serait ma place cette crypte, j’adore fouiner ces lieux comme vous, ce type de visite, ne vous en privez pas, j’aime ce site et vos articles!
😇
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Bonjour
Ce que j’en pense et en dirais, les reliques en question ne se trouvent probablement pas dans leur ensemble. Mais pas des plus évidents pour nous visiteurs, le sujet des reliques dans la crypte de Fleury. Je connais bien la basilique, je suis un Orléanais qui y va régulièrement, n’étant pas loin et justement, les reliques du Bon est un peu le mystère, car de ce que je sais, lorsque l’évêque du Mans a envoyé des moines à Fleury pour récupérer les ossements, le monastère était déjà abandonné et arrivés jusqu’à Fleury, ils auraient été déplacés pas qu’une seule fois ……..
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Bonsoir
Muriel, après ce voyage y êtes vous retournée ?
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