Le « Passage berrichon »
Le Berry est un territoire du Centre de la France où ses églises invitent à
un surprenant voyage dans le temps, notamment par ses spécificités locales.

C’est justement le thème de cet article. Vous faire découvrir et partager une singularité d’architecture du Berry Roman et de son époque (Xe – XIIe siècles), au gré d’un parcours où nous trouvons la plus grande concentration d’églises romanes qui accueillent cette curiosité locale nommée “Passages berrichons”.
Aussi, que diriez-vous de m’accompagner jusqu’à la charmante église de Reuilly ?
En fait, nous sommes en présence de la seconde église du village. Ella été construite au XIe siècle selon le type bénédictin et elle est revêtue en pierres d’Ambrault, issues de la carrière du même nom.

Entre Issoudun et St-Amand-Montrond, joli sanctuaire que celui de Saint-Denis. Il accueille un culte des reliques, une crypte dont je vous parlais lors d’un article dédié à l’église.


Nous voici à La Berthenoux
Pour certains, ces deux ouvertures (0,45 & 0,60m) répondent à une exigence architecturale qui en fait, permet de réduire la largeur de la croisée pour la voûter plus facilement. Alors que pour d’autres, les “passages berrichons” étaient essentiellement destinés aux liturgies primitives, dans lesquelles les laïques, n’ayant pas accès au chœur, pouvaient ainsi pénétrer par les absidioles de manière directe.
De l’une ou l’autre de ces réflexions, à vous de faire votre cheminement de pensée quant à cette spécificité du Berry roman.
St-Jeanvrin … Dérivé de St-Janvier.
Ici, c’est une nef à trois travées, et un large transept dont les bras
communiquent par deux passages berrichons avec la nef,
le chœur et l’abside, comme vous le montre ma photo.

Probablement que l’église actuelle, construite au début du XIIe siècle,
a été édifiée sur une église primitive. De plan en croix latine, elle comprend
une nef à trois travées, donc assez large pour y recevoir deux passages berrichons.
Ce joli sanctuaire du Cher, situé entre Saint-Amand-Montrond et Châteaumeillant,
dépendait autrefois de la grande Abbaye de Déols (jouxtant Châteauroux).
Elle a été citée dans une bulle du Pape Pascal II en 1115.
