Par Jean-Louis Boncœur
Agadez- don, j’avon affûté mes biaux habats !

Vous y trouverez 95% de bonheur
et 5% pour en faire autant.
Ils sont nombreux !
Il n’est pas seulement une image du temps passé sur lui, il est l’Ancien des anciens. De son univers, se plaît-il à nous décrire – qui m’accompagne sur mes traînes et que j’invite dans mon cabra aux veillées ». Celui qui depuis 2002, me donna le goût d’écrire la philo des bouchures, de forum en forum : mon cher Cbiau de Montierchaume / Indre – via Jean-Louis Boncœur son ami et maître spirituel. Notre ami berrynaute a quitté cette terre déjà plusieurs années, j’ai voulu lui rendre hommage, depuis Berry Au Cœur de France.
– » mon Père, j’ai glissée sur le chemin du lavoir… »
C’était convenable, c’était convenu. Fallait le savoir, mais avant de le savoir, fallait d’abord qu’on l’apprenne !
V’la le jeunot, en place à la veille des Rameaux. Pour faire leurs Pâques, pardi, toutes les femmes s’en vont à confesse. Et pis dame, c’est avec les mêmes mots…
Oh ! Sacrées comédiennes, d’avoir péché pour l’Amour du prochain.
À longueur de journée, l’malheureux p’tit chrétien entendant dire, en faisant pénitences :
– « mon Père, j’ai glissée sur le chemin du lavoir… »
Il donnait l’absolution, faute de savoir, mais à la longue, ça le travaillait. Et comme curé, ce chemin de pays, les femmes y faisaient quasiment tous les jours la culbute, il vint trouver notre maire, et dit à la minute ce qui le tracasse, faute de ce chemin trop glissant.
– » Monsieur le maire, votre commune, elle risque un accident ! Partout dans vos sentiers, on dérape et on bute, mais y’en à un surtout, « le chemin du lavoir », qui doit être si impraticable, que les femmes y glissont quasiment tous les soirs. C’est dangereux, faut y mettre des cailloux et du sable pour que ça coule pas tant ! »
Le maire dit : « Oh ! c’est pas grave, ça craint guère qu’elles se blessent en tombant… ! »
Le prêtre s’adressant « Pas grave… Ah monsieur le maire, je crois au contraire que c’est grand temps qu’on s’en occupe et vite !
Parce qu’enfin, faudrait voir à garantir les femmes.
Il y a la vôtre, cette semaine, sept fois, qu’elle a glissée, sur le chemin du lavoir !… »


