La mémoire d’une ville…
Vous commencez à me connaître, savez à quel point j’aime vous faire découvrir ces lieux de patrimoine, que peut-être vous ne connaissez pas encore. Cela est heureux car justement, Berry Au Cœur de France à vocation à vous les faire partager. Donc vous voici dans l’Indre à votre tour !

La signification du nom de la ville se relie à l’histoire d’une abbesse nommée « Sévère« , qui arrive de Trêves (Allemagne) au VIIe siècle, laquelle fonde un couvent, vers 630. C’est à cette époque que l’abbesse s’installe, avec des moines en bordure du ruisseau des Palles. La jeune religieuse va y rester six semaines, cette période va marquer la mémoire de tout un village par la suite.
Vous êtes à nouveau sur la Place du Marché

Il fait corps avec le château décrit par George Sand, dans son roman Mauprat. Publié en 1837, ce roman historique fait intervenir en toile de fond une tour, des seigneurs… S’y mêlent tour à tour l’amour, la féodalité décadente des Mauprat de la Roche, plutôt bandits que seigneurs, avec leurs cousins de Ste-Sévère. Il s’en suivit une intrigue entre le jeune Bernard de la Roche, représentant la classe bourgeoise avec sa cousine Edmée de Ste-Sévère, d’un milieu plus sociable.
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La première halte du circuit où il est bien facile d’y garer la voiture autour de la halle. François le célèbre facteur vous y attend pour commencer la balade. À moins qu’il ne se trouve ailleurs, vaquant à ses occupations. Rassurez-vous, ce parcours patrimoine à forte connotation pittoresque, nous le faisons ensemble !

C’est l’occasion de se mettre dans une ambiance empruntant au passé, une époque au cœur de cette douce France fixant les visuels du Berry et de son entité culturelle. Prenez le temps pour découvrir et ressentir à votre passage, en chacun de vos pas, cette rencontre authentique mise en scène pour vous, par les habitants du village. Parcourez cet environnement non dénué de charme, aux inspirations fleuries qui balustrent, telle ci-dessus la clôture grillagée d’où y court allègrement un tendre rosier en devancée de cette harmonieuse demeure à l’allure romantique. Vous aimez ?… J’adore !
Comme un petit goût d’éternité
George Sand était une voyageuse du réel mais aussi de l’imaginaire (image-in’air) d’un château sympathique dans ses pierres, emblématique. Arrêtons-nous, découvrons…

Après la tour esseulée qui émerge d’une verdure généreuse, le château est la IVe étape sur le parcours. Il domine la vallée de l’Indre (D54 b) – La Terrasse

Une tour ruinée de moitié et sur laquelle veille Sainte-Sévère, elle chuchote l’histoire au cœur. Cadre de verdure… Qui depuis juillet 1836, décrit Mauprat sous la plume de Gorge Sand. Suivons la visite par le château, c’est ici que l’action du roman est située.


La balade continue tranquillement.
Nous déambulons au gré de ces rues étroites reprenant le tracé médiéval qui, à cette époque,
était autrement bien plus pour y accueillir les chevaux que les chevaux à moteur.
Ces rues empruntées s’inspirent toujours de pittoresque aujourd’hui !


Nb : Il me semble (je n’affirme) que ce soit l’ancien pavillon d’entrée du parc.
N’hésitez pas à me laisser un petit mot si cela ne correspond pas.
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« C’est pas du boulot ! On a beau dire : les Américains ! rapidité, rapidité ! »
Après le bureau de Poste suivez le parcours pour contourner l’église sur la droite…

Achevée en 1877, édifiée par un architecte Bourbonnais, l’église est de style néo-roman.
Vastes dimensions, nef voûtée et flanquée de collatéraux, un chœur qui joint une large abside
de plan semi-circulaire, puis des chapelles.
L’actuelle église succède à deux sanctuaires antérieurs : le premier détruit en 1974, puis l’église Saint-Martin
qui était une ancienne chapelle castrale, où le lieu de culte perdurera jusqu’en 1876.
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Rue des Canard,
une femme et ses enfants se rendent à la fête.

Prendre à l’extrémité de la Rue des Canards, la rue à droite le long du camping.
Puis après le stop, la Rue du Vatican (en face). Là, y passait la fanfare.
À droite : traversez le Champ de foire devant la pièce d’eau.
Prenez la Rue de Verdun à droite, puis la 1ère à gauche la Rue du Commandant Chicot.
La boucherie dans le film est située en bas à gauche.

« La Boucherie » : C’est ici que François vient livrer un colis à l’Américaine.
Transformations depuis bien -sûr, mais la mémoire du lieu, elle, reste.
« Elles ne vous feront pas mal aux pieds … Une petite signature …
Ah ! c’est dur, c’est dur ! »
Après la boucherie, descendre à gauche de la rue d’Auvergne,
puis prendre la première à gauche en direction des Terriers.
Juste après le pont se situait « la scène de la guêpe » et le passage de la fanfare.
Avancez par les Terriers sur le chemin du haut (à gauche de la photo) ceci vous permettra d’admirer
une belle vue sur Sainte-Sévère.


On regagne le pont de l’Indre et on retourne vers la Place du Marché par la
Rue de la Caserne.
On remonte les dernières rues jusqu’à revenir à notre point de départ.
Entre deux, encore de jolies petites demeures s’offrent au regard.


L’arrivée de l’électricité se croise à d’étranges ballets au-dessus de la rue.
À propos, vous qui demeurez à Sainte-sévère, quel nom de rue ?

Il ne nous reste plus qu’à rallier l’arrivée…
Bonne fin de parcours !
Porte Fortifiée
Nous voici revenus dans l’environnement de la porte fortifiée. Cette porte qui date du XVeme siècle, fortement remaniée (car elle avait un étage de plus et des mâchicoulis) et qui commandait le château féodal, la ville ayant sa propre enceinte pour la protéger, a remplacée une porte alors plus ancienne dans le mur d’enceinte.
Nous nous trouvons ici à proximité de la Rue de la Porte Rompue.
C’est depuis la Porte Rompue que se déroule la scène du poteau et de son drapeau, la chèvre dévorant le télégramme. Les demeures situées de part et d’autre ont été construites à la place des murailles devant lesquelles un profond fossé existait et qui se franchissait ainsi :
- La « petite porte » était réservée aux piétons, elle y subsiste.
- La « grande porte » pour les chevaux et les véhicules. Par la suite, un mur construit dans le passage isolera la partie desservie par cette porte, partie qui devint prison.
Calvaire daté de 1543
Merci Muriel de nous faire découvrir à travers ce bel article et les vues du parcours sur les traces de Tati.
Magnifique !
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Bonsoir Dauminique, merci à vous 😉
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Merci pour votre publication sur notre ville de Sainte Sévère sur Indre Muriel, et votre blog très intéressant et sympathique à parcourir et même à suivre, j’y suis abonné dès son premier mois
Bien cordialement
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Heureuse de vous lire d’un parcours qui vous a plu, merci 😉 !
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Bonjour
Il y eut quelques chose de semblable au petit écran est-ce le film de Tati?
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C’est exact, Cérome, il y a bien eu assez récemment (un peu plus d’un an) la diffusion du film en noir et blanc sur le petit écran.
😉
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