Et non ! Je ne suis pas au Salon de l’Agriculture mais les 4 sabots rivés à ma campagne qui a un véritable style. reconnaissez-vous le lieu où la Berrichonne à ouvert sa boîte à clics pour me photographier ?
Dis-moi, toi aussi as-tu beaucoup voyagé ? Racontes-nous ton karma de « Grand Noir » !
L’Association Française de l’Âne Grand Noir du Berry (L’AFGNB) à vue défilée par catégories sous les regards experts des jurés, appelés à statuer selon divers critères notre ami l’Âne ( nombre mètre au garrot, la robe (laquelle ne doit comporter ni bande cruciale, ni raie de mulet, ni zébrure), le ventre, la queue qui se doit d’être d’une couleur identique à la robe, mais aussi le pelage, la tête, les oreilles sans échancrure, le bout du nez. Moi, Grand Noir de ma race, l’avez vous remarqué ? Je porte des lunettes, c’est à dire que mes yeux sont cernés de roux.
Sur ma carte d’identité, il y figure comme particularité : « Animal robuste, encolure forte, poitrail ouvert, dos droit, arrière-main soit ronde, soit déclive, possédant de solides membres adaptés à la marche« . ( Source : AFA – GNB & Haras Nationaux ).
Par l’invite d’une étape régionale au cœur des paysages berrichons et comme vous le montre la photo d’où je me suis laissé tenter à prendre la pause, le temps d’un arrêt sur image par les amis du pays, c’est ici au village de Vesdun et du côté de la Celle Condé au domaine des Amourettes (vers Lignières dans le Cher) que vous allez m’y rencontrer. Toutefois, sachez pour votre information personnelle que connaissant une ascendance des plus délicieuses depuis quelques années du côté des Haras Nationaux qui s’intéressent de très près à mon cas, je rencontre un vif succès, j’apprend aussi à avoir l’âme voyageuse car certains éleveurs de France et de Navarre émettent le souhait de ma docile compagnie. C’est la raison pour laquelle il se peut que vous me trouviez sur d’autres territoires de France, ailleurs qu’en Berry et Région Centre, berceau de ma race qui représente plus de 60% du cheptel.

Reconnaissez-vous l’église ?
Généralement, dans ma cinquième année on m’accorde plus d’espace. C’est à partir de cette période que je prend davantage conscience de la mission qui m’incombe et qui marche de pair avec mon dressage. Celui-ci requière de la part de mes maîtres et éleveurs le don de persuasion, de la fermeté ainsi qu’une certaine diplomatie. Et comme je sais faire preuve d’intelligence, comprenant fort bien ce que l’on attend de mon charisme, je me fais plaisir à rendre service. Il y a bien quelques années de cela, j’étais essentiellement consacré à l’attelage en Boischaut, mais de nos jours, je m’accorde davantage d’aptitude à un attelage qui me sied davantage, je veux parler de l’attelage de loisirs.

À notre indéfectible amitié, je fais le bonheur de nombreux particuliers, sensibles à mes charmes. Ils me reconnaissent à juste titre comme une entité ô combien attachante, et la nature de notre relation n’en est que plus authentique, elle est l’essence même d’une profonde reconnaissance partagée, une sorte d’alchimie relationnelle qui participe à mon plein épanouissement. La fidélité est en effet l’une de mes qualité, au fil des années, j’acquière aussi le sens du service et bien d’autres choses encore…

Sur les chemins de ma confession, pour avoir le privilège de me posséder, du moins posséder un Grand Noir du Berry, il vous faudra compter près de 1000 francs (ce qui fait environ 152.45 euros), auprès des Haras Nationaux. Seconde race asine reconnue en 1994, ma notoriété est devenue aujourd’hui incontestable à travers l’Hexagone. Je me souviens notamment de ce reportage élogieux que m’avait consacré la chaîne Arte à mon sujet. Je fais désormais partie intégrante du patrimoine berrichon.
Je participe activement à notre patrimoine de pays et parfois, celui-ci me fait rechercher une vie intense, agrémentée de quelques aventures. Doté d’une nature plutôt réfléchie, concentrée, il m’arrive parfois de succomber à mes passions, à mes coups de cœur qui servent l’accomplissement de cette mission rurale que je vous parle quelques lignes plus haut. Fidèle au lois de Dame nature, en quête d’une grande passion à vivre, je me dois d’honorer quelques belles de ci, de là, pour, me dit on ici, pérenniser mon espèce et par la même à la sauvegarde du patrimoine. Je dois bien admettre que je suis un grand séducteur et que l’amour est abordé sous l’angle du sérieux, conduit à ma guise. Mon feeling attractif fait parfois des ravages et l’on vient de très loin pour bénéficier de mes largesses. Toutefois ma nature disciplinée contrôle mon affect et reprend le dessus. Ouf ! il était temps. L’apprentissage de la sagesse finit toujours par l’emporter, c’est ainsi que j’acquière ma véritable force intérieure en présage plutôt heureux.

À quelques poignées de secondes de St-Amand-Montrond : en reportage…

