Comme promis aux amis qui m’accompagnent ici et là, au gré de notre passion commune pour l’art des vitraux, aujourd’hui, je publie un article en détachement d’un autre qui va être publié dans les premiers jours de février, sous l’intitulé « Passion vitraillesque : Chartres pour foyer d’érudition : Patrimoine / Mythes & Constellations astrologiques.
Ci-dessous : Voici pour l’atelier de réflexion la représentation du « Verseau ». L’homme et la femme s’observent depuis l’une des magnifiques verrières du déambulatoire. Ils se regardent, chacun dans l’un des angles du vitrail, ici mettant en évidence une symbiose, l’équivalence contenue dans la scène.


Bourges
Vitraux offerts par la
Corporation des Fontainiers.
Photos © Muriel Azemard – Cathédrale
Bientôt février déjà ! Et revisitant Saint-Étienne, notamment pour ses remarquables vitraux et baies, tant dans le déambulatoire que par les chapelles rayonnantes et dédiées. De visites libres en IRL, nous avons égrené de très nombreuses heures entre amateurs et c’est toujours le cas depuis les premières visites.
Le Verseau augure la période qui s’étend du 20 janvier au 18 février. Bien plus que deux êtres ayant apparemment les mêmes attributs, versant de l’eau contenue dans une amphore et déversant l’eau – d’où son nom de « verseur d’eau », l’amphore était un vase sacré.
Selon la vision du Moyen-Âge
Dame Nature incarnait un monde d’idées ou la symbolique de Dieu. De fait, la philosophie mise au service de la théologie et de l’étude de la nature, on pensait que celle-ci n’avait de sens que si elle était liée au salut éternel de l’âme, puisque Dieu a créé la nature et toutes les choses visibles, ainsi que le Ciel, le Soleil, etc. Par après, cela me semble fort contradictoire avec le fait que la Bible a proscrit les textes sacrés dans lesquels figuraient les rapports au corps céleste et aux dieux, pour principe que seul Dieu était le Créateur de l’univers et qu’il ne pouvait s’entendre d’autres dieux et déesses. Ce fait a été évoqué sur notre forum, il peut être retrouvé. Oui, parce que le christianisme des vitraux ne s’est pas privé en termes de représentations astrologiques et ésotériques… Pour exemple, comme symboles des symboles, en la merveilleuse cathédrale de Chartres.
Le mythe du Verseau, signe Air (non pas Eau) dont le signe sont les couleurs du ciel, couleur Azur de l’Héraldique, va rejoindre la connaissance libératrice et visionnaire. Art et symbolisme s’unifient dans mes descriptifs, ne voulant pas traiter de manière partielle le sujet. La symbolique parle de la connaissance et du prix à payer pour obtenir ce trésor… Car en fait, en ce que nous pensons être de l’eau que déversent les deux personnages, il ne s’agit pas d’eau, mais d’ondes fluidiques qui vont réanimer insensiblement la terre endormie pendant le mois de l’hiver. L’eau viendra avec le signe suivant des Poissons.
Ce qui se déverse est impalpable, éthérique, invisible et qui va donner vie à la terre. Aussi, on a représenté toutes les pensées de l’Humain selon les ondes et le mouvement de l’eau, cela pour traduire le caractère non figé, non statique, mais au contraire évolutif du point de vue de la spiritualité. Voyez que nous débordons (sans jeu de mots) du cadre visuel de deux personnages versant l’eau.
Piste de réflexion

Le mythe de Janus
Selon le vitrail du Verseau
Janus l’homme aux trois visages : Passé – Présent – Futur
Face au vitrail, vous ne manquerez pas de reconnaître facilement votre signe Verseau par exemple. En sa fidèle compagnie, Janus, qui n’a pas la particularité de montrer deux visages, mais trois. Un Janus à deux visages n’est pas. Selon la tradition, l’iconographie présentée à Chartres a été fidèle à tracer sous les traits de Janus le Ier, maître du Verseau, d’où la raison pour laquelle il s’y trouve. La dimension sacrée de ce vitrail révèle de fait une connaissance : celle qui nous enseigne que les trois cycles de vie « Passé », « Présent » et « Futur » de l’Homme s’incarnent dans sa propre histoire et qu’il se doit au respect de ces trois cycles pour parfaire à son initiation. Le vitrail présent met de fait en exergue l’iconographie de la mythologie et notre approche du sacré.
L’observation ou loi des regards que nous évoquons souvent, montre encore par ce vitrail la concordance suprême. Le Verseau est bien tourné vers son futur, et cela, par le troisième faciès de Janus, l’arcane ésotérique et les correspondances prennent ici leurs sens… Cela nous montre que rien n’est le fruit du hasard et le Verseau ne pouvait en aucun cas être présenté à gauche du médaillon. Lorsque nous contemplons chaque morceau ayant été serti le plus finement pour en restituer toute la Lumière et qui raconte une histoire.
Le mythe du Verseau, signe Air (non pas Eau) dont le signe sont les couleurs du ciel, couleur Azur de l’Héraldique, va rejoindre la connaissance libératrice et visionnaire.
En ce que nous pensons être de l’eau que déversent les deux personnages, il ne s’agit pas d’eau, mais d’ondes fluidiques qui vont réanimer insensiblement la terre endormie pendant le mois de l’hiver. L’eau viendra ensuite au signe suivant des Poissons. Ce que déverse l’ange est une connaissance fraternelle, collective, impalpable, éthérique, invisible. Elle participe à donner corps, vie. C’est aussi une des représentations de l’humain selon les ondes et le mouvement qui traduisent un caractère « non figé », non statique donc, mais au contraire évolutif d’un point de vue spirituel.
Notre perception
du prisme des couleurs
Par l’observation des couleurs, on peut définir la « perspective du message ésotérique » et les couleurs initiatiques de ce morceau choisi dans le vitrail, où les lointains sont clairs, peu contrastés : « Eau » : Blanc, et vêtements masculins : Bleu Isly, qui dans cette composition incarne l’élément eau ainsi que l’âme partagée.
Les couleurs travaillées sont vraiment belles et notamment, la couleur vibratoire violet qui traduit son rattachement à la spiritualité, ainsi que le bleu indigo. Lorsque nous observons juste la signature vibratoire du trio ésotérique art/message/couleurs de cet échantillon vitraillesque, cela fait apparaître clairement la tendance composite habitée à travers la composition.


Merci à toi Muriel pour ce beau partage. Méditation assise silencieuse?
En attendant, c’est amical de lire tes messages : réflexions, questionnements.
Passe une belle journée!
J’aimeJ’aime
Bien d’accord et comment donc, qu’au regard des personnages, on penserait que
ce sont des verseurs d’eau.
J’aimeJ’aime
Je le redis au participants de l’URL de Chartres, une superbe rencontre d’amateurs Berrichons pilotée par Muriel! Ce que tu as expliqué des couleurs, du vitrail pour le Verseau, aura été remarquable et je nous ne sommes pas prêts d’oublier la rencontre culturelle en ta compagnie.
Ce sont de bons partages Muriel !
J’aimeJ’aime
C’est vrai que nous t’avons toujours vu accorder une place prépondérante à l’ésotérisme sacré des églises, de beaux souvenirs à Chartres par exemple, les vitraux, qui à mes yeux représentent le lien de rencontre entre art et la spiritualité. Pour peu que le soleil s’anime dedans, autant qu’un « symbole éclairé…….
Bises de nous !
J’aimeJ’aime
J’aime aussi Muriel, le jeu de ces sublimes couleurs dans les vitraux. Bien pour tes photos sur vitraux, étude intéressante, bien commentée.
J’aimeJ’aime
Avoir fait halte à Bourges m’a fait découvrir ce vitrail. Des kilomètres de petits pas pour se placer ensuite en face plusieurs verrières avec toi à Chartres, comme nous le faisions l’été dernier aussi.
Bonne journée
J’aimeJ’aime
C’est aussi mon avis, je n’ajoure pas à ce qui a été dit avant mon message.
Encore un grand merci à toi Muriel et aux intervenus !
J’aimeJ’aime