Il me faut vous conter une histoire issue de mes souvenirs , du temps où j’apprenais une autre connaissance de la tradition astrologique. Par après, la présence de ce vitrail à Chartres, et plus encore du signe astrologique représenté ci-dessous, ne vous étonnera ! Aujourd’hui, je vous propose, au fil de vos parcours, de relier le visuel que je photographiais en la cathédrale de Chartres, et de fait, essayer de relier le vitrail à l’œuvre elle-même : celle qui initie les deux personnages incarnés dans le principe Solaire des Gémeaux. On pourra toujours intervenir antérieurement pour dater le vitrail, en parler plus avant, partager par d’autres voies si vous le souhaitez.
Bonne lecture, Muriel
Commencez par vous attarder sur les deux personnages, expression du «deux» qui se fait Un, qui unifie et fusionne, quant à l’iconographie et la communication comprise dans ce vitrail. Ces deux-là sont inséparables : l’un comme l’autre en quête de son double et de la Genèse de sa propre histoire. Voici l’incarnation solaire des Gémeaux, mais également celle de jumeaux, étymologie exotérique. Ensemble, ils représentent l’Humanité et ses contradictions. Mais ce qui va surtout nous intéresser par l’étude du vitrail et ce que je veux vous présenter, c’est l’analogie qui est à faire entre les Gémeaux et l’Ordre du Temple. Vous les voyez, ces deux frères, ou frère/sœur, ou bien âmes-sœurs dans l’environnement immédiat d’un Templier.
Le visage présenté par Janus dans la section des vitraux, les Gémeaux, le Verseau de la cathédrale de Chartres (seconde photo de la page), interroge ceux qui s’intéressent librement à l’iconographie et à la mythologie et j’en fais partie.
Le but ici n’est pas de remettre en cause l’interprétation faite sous l’angle de l’Astrologie. Il s’agit bien de Janus ouvrant toutes grandes les portes de l’année. Mais c’est son visage qui interpelle. Ce n’est pas la représentation classique de Janus aux deux visages, même si dans quelques rares images connues on trouve des Janus trifronts et même quadrifronts. L’image présente un visage centrale avec deux petites figures latérales collées au niveau des oreilles, celles-ci pouvant s’assimiler à des têtes de béliers. Cette représentation peut s’apparenter à celle du Dieu Tricéphale Gaulois que certains éminents mythologues ont retrouvés à de nombreux exemplaires, en particulier à Reims, à Bayeux et autres lieux, tous situés au nord/nord-est de la Gaule.