Pierre à cupule

Les Rads tous azimuts investissent volontiers la cupule d’une identité tellurique certaine, qui possède son propre langage en matière d’interprétation. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est sûrement pas à appréhender comme « un gros caillou » ordinaire.

Je dirais toutefois avec réserve qu’il se peut que nous n’en trouvions en Berry, car en fait, la cupule à une famille qui n’a pas pour particularité de se découvrir sous notre latitude, mais en Bretagne. En tout cas, elles peuvent s’avérer rares, ces pierres à cupules chez nous.

Mais s’il y a des sites sur lesquels trouver une cupule, ils se trouvent notamment en des lieux à réminiscences Celtes (gauloises). Pourquoi ne pas penser au site d’Argenton-Magus, de La Celle-Bruère ainsi que d’autres de même facture ? Des sites où seraient des pierres dressées, pour exemple les dolmens à Leziers, menhirs que l’on peut découvrir dans l’Indre. Il y a d’ailleurs un livre à leurs propos (je veux dire les dolmens, non pas les cupules).

A Morlac, a été trouvée une pierre dite « à la Dîme » jouxtant une ancienne chapelle, celle de Souages. Une pierre de forme rectangulaire, creusée de 6 cupules à diamètres différents ainsi :

* 4 petits
* 1 moyen
* 1 à diamètre plus grand.
La pierre a été confiée au Musée du Berry à Bourges. Je crois savoir, mais c’est à vérifier, qu’étymologiquement, le toponyme de Souages correspond à une ancienne redevance seigneuriale.

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Pour retourner au vif du sujet, je dirais que la cupule est essentiellement de nature tellurique et Solaire. Que nous pouvons l’appréhender comme un tout petit autel sacré, un creuset dont les Druides avaient usage. Il s’agit d’une pierre ou d’une roche creusée en forme de réceptacle (il peut y en avoir plusieurs) dans lequel ils plaçaient des simples à brûler, des aliments, etc. (connotation magico spirituelle bien sûr ! ). Ah, qu’est-ce que j’aimerais écrire à ce propos depuis Berry Au Cœur de France. La cupule a aussi une visée Astro, attendu qu’elle possède une culture tournée vers les étoiles, et notamment, orientée en direction de « La Grande Ourse ».

Retenir d’une cupule une pierre creusée à des fins cultuelles et rituelles, souvent à proximité de l’élément « Eau »… Pour exemple une source, fontaine ou autres cours d’eau, etc. Elle est de ce fait investie de vertus guérisseuses, le médium, un canal tellurique entre les forces d’en haut et forces d’en bas, entre tout mouvement céleste, tels que Solstices et Équinoxes, « pas » Solaire et dame Nature. Dans sa connotation sacralisée, il s’agit d’un lien, d’un liant entre un réceptacle recevant l’Eau qui serait exposée aux vibrations de nature Soli-Lunaire. Ben oui, les Druides conféraient une majeure partie de leurs croyances à l’Astro et d’autant plus que certaines cupules pouvaient laisser apparaître en terme de symboles des sujets aussi précieux que les constellations elles-mêmes.

Ce qui m’intéresse surtout, c’est quelques traces de cupules celtiques. Si je pouvais en photographier deux, j’en serais très heureuse. Une pierre qui serait tournée vers les étoiles, car on connaît l’importance de ce référentiel pour les druides composant avec dame Nature, et le céleste notamment. Le céleste, c’est-à-dire un autel érigé selon la culture et le langage des planètes. Notamment, pour ce qui concerne l’invocation Lunaire et Solaire, ou bien un lendemain de Pleine Lune, etc. Aussi, ce qui se mettait à l’intérieur des creusets, devait forcément être aspecté par le céleste, précieux : près des cieux.

Ceci revient à penser et dire que les autels n’étaient pas élevés par hasard, de même que les lieux des cupules étaient, eux aussi, forts bien réfléchis. Cela n’a rien à voir avec une vue de l’esprit, ce que nous nommons plus communément une « image d’Épinal ». Cela a à voir avec la reliance de la Tradition, et pour laquelle je porte un infini respect.