“Le souvenir et le parfum de l’âme”
1832 – Indiana
Lire George Sand, c’est lire une époque romantique avec les yeux d’une femme exaltée. C’est aussi lire le Berry, entre autres, à travers « le souvenir et le parfum de l’âme ».
Ma première réaction a été de découvrir George Sand où on la voyait jeune, je crois qu’elle était à Paris. Ses œuvres fourmillent de passion rythmée avec ses amis, les membres de sa famille. J’ai visité sa jolie demeure familiale à Nohant. J’ai lu toute sa « correspondance » et bien d’autres romans qui firent suite. Ce livre intitulé « Indiana », la romancière l’écrit en février et mars 1832, son premier roman. D’une écriture simple et en même temps, très libre, un vocabulaire riche en émotions.
J’ai donc lu la magnifique et ingénieuse INDIANA et j’ai beaucoup apprécié ! Le sens de cette œuvre appartient vraiment à George Sand, dans son éducation sentimentale, littéraire et sous la signature inconnue de G. Sand. Elle à 28 ans et est encore Aurore Dupin. Cette lecture m’a interpelée dès les dix premières pages et quel meilleur sujet trouvé pour un premier roman ?
J’en suis arrivé à me demander s’il n’y avait qu’un sens sentimental à donner à son premier roman, que je ramenais de mon passage à La Châtre. Comme je signe tous mes ouvrages en les datant, j’y lis à la dernière page / La Châtre, 1° juillet 1999.
Ou bien au contraire, si une fois le livre publié en mai 1832, il y avait autant d’interprétations que de lecteurs. J’espère vous lire en commentaires ! L’analyse consiste à un résumé présenté quant à INDIANA , première œuvre donc, première parution dans le genre « Roman ». George Sand dépeint, ou nous livre avec beaucoup de passion, ses affects (un ensemble de sentiments).
Au début, simplement avec le titre de l’ouvrage, je m’imaginais une destination inspirée par la latitude de l’Inde, comme préfixe, quelque chose comme cela où elle serait allé voyager physiquement sinon psychiquement. C’est bien à un parcours initiatique rapporté à un vécu difficile, auquel ici nous sommes conviés. En quête d’un idéal affectif et sentimental qui, telles les épines d’une rose, arrachent tout lorsqu’elles s’accrochent.
Dans l’article que je vous propose aujourd’hui, laissons plus volontiers la vie de l’auteur aux débats de l’histoire et attachons-nous, avec respect, sans les découper arbitrairement, aux textes qui demeurent, à leur miroitement offert à tous ceux qui les feront revivre au gré de leur attention, de leur imagination. Volontairement, je fais abstraction voire refuse les décompositions académiques qui risquent toujours de saborder le texte, à plus ou moins grande envergure. Cela peut permettre de rentrer dans une autre dimension, que de chercher, comparer. Enfin, tout ce qui fait que l’on doit aboutir. L’écriture spontanée, que d’autres appelleraient d’un seul jet, nous permet de prendre contact avec nous-mêmes. Tout simplement parce qu’elle est nous-même.
Le livre
« Parfois les hommes les plus incapables d’un ascendant quelconque sur les autres hommes, en exerce un sans borne sur l’esprit des femmes.«
René Bourgeois
336 pages
Édition Glénat
Langue : Français
Voici ce que dit (page 332) René Bourgeois, quant au nom de l’ouvrage : Cette allusion à l’Inde provient sans doute d’un autre livre de Bernardin de Saint-Pierre, La chaumière Indienne, un conte philosophique censé se passer en Inde. L’allusion sera reprise dans la dernière ligne du roman.
° En effet, tout au pied de la page 324, je la relève ainsi : « Adieu, me dirent-ils, retournez au monde ; si quelque jours il vous bannit, souvenez-vous de note chaumière indienne ».
Né, comme toute première œuvre, d’une expérience personnelle : un mariage de convention, la recherche d’un amour idéal et les déceptions qu’elle entraîne. En situant l’action dans la campagne française, à Paris et dans l’île de la Réunion, l’auteur joue sur les deux registres du réalisme et de l’imagination. L’héroïne élevée dans la liberté d’une nature sauvage, devient la victime d’un colonel d’Empire, un rustre brutal, auquel elle pense échapper par l’adultère ; mais celui en qui elle a mis sa confiance la trahit et la rejette ; la romancière fait cependant triompher un amour discret, apaisé et serein.
Les chapitres se lisent aisément, assez courts et d’une subtilité d’expression exercée avec la simplicité du style. On a vite fait d’atteindre d’un trait une bonne partie du roman, tournant les pages une à une avec cette curiosité de découvrir le moindre détail présent.
Déchiffrer les écritures
que font les étoiles dans son Ciel
Je vous réserve, sous ce même article, mon regard astrologique, cette fois, une petite analyse littéraire appliquant à cette première œuvre : en quelque sorte, l’actualité céleste et les concordances relevées sur la carte de Révolution Solaire 1832, domifiée pour la latitude de Nohant-Vic et ce, au regard bien entendu, de sa carte du Ciel natale. Une RS donc qui précède l’année de sa rencontre avec Alfred de Musset, en juin 1833, lors d’un dîner littéraire organisé par Buloz – fondateur de la « Revue des deux mondes ». Elle est en couple, avec son époux Casimir Dudevant qu’elle a épousé depuis plus de dix ans, dont elle a deux enfants, Maurice et Solange.
On ne fait pas de cadeau, pas de complaisance, je trouvais, pour parler de la place d’une femme souvent déçue par les hommes, par l’homme d’où le malheur arrive. Mais c’est un des livres déclaré Il a été déclaré l’une des premières œuvres qui aborde le rôle d’une femme et les attentes des hommes dans leur mariage à l’époque de l’écrivain.
J’aimeJ’aime
Bonjour Muriel,
J’espère que vous allez bien! Je suis votre page sur Facebook, je n’avais pas encore reçu l’invitation à découvrir vote article. C’est par votre page réseau que j’ai ouvert votre partage.
C’est une réédition d’Indiana? Je l’i lu en livre de poche, ce n’est pas cette même couverture.
J’ai moins aimé que son premier volume Lélia.
Merci d’avance pour votre réponse.
J’aimeJ’aime
J’ai lu quelques uns de ses romans, pas celui-ci.
C’est sûr, la femme de lettres était prolifiques et il faut choisir.
J’aimeJ’aime
Je crois que j’aimerais aussi découvrir George Sand par cette œuvre là.
Merci Muriel 🙏
J’aimeAimé par 1 personne
Sans doute, Marguerite, c’est une excellente lecture à faire 😉 en effet.
J’aimeJ’aime
Bonjour
J’ai lu son parcours, grande dame George Sand. C’est un livre à lire.
Merci Muriel.
J’aimeJ’aime
Tout à fait d’accord avec vous Muriel, pour l’avis partagé! Pour moi, il faut sortir de ces clichés qui se lisent chaque fois que s’écrit un peu la vie de George Sand. Se faire sa propre opinion après lire et relire et pas aller piocher ce qu’en écrivent d’autres.
Je vous dirais aussi que j’ai hâte de découvrir l’approfondissement que vous indiquer, par l’astrologie, ce doit être sûrement très intéressant d’avoir ces plus. Merci beaucoup.
J’aimeJ’aime