Bourges : Crypte et Jubé – XIIIe siècle

Une fois franchie la porte : tu descends cette ambiance veloutée, menant jusqu’à la Rotonde. D’ici, tu peux juger d’un beau dénivelé. Vois comme le couloir d’accès descend de façon assez prononcée. C’est tout droit que tu atteins ce qui est nommé crypte gothique, et sa grande salle lumineuse par de hautes verrières qui laissent passer la lumière naturelle.

Une crypte est toujours enterrée car si non, on ne peut pas appeler cela crypte. La crypte gothique n’est pas enterrée, et en revanche, on l’appelle ainsi. Alors pourquoi ici à Bourges ? En fait, « crypte » est une racine grecque qui signifie cachée sous terre. Ce qu’on appelle la crypte gothique de la cathédrale de Bourges est en fait une église basse dont le but était surtout de rattraper la dénivellation qui permet de construire la cathédrale haute en mordant au-delà du rempart. Dans ce cas, le mot crypte est un abus de langage.

Il faut remarquer également que l’église basse nous offre du moins aujourd’hui, le seul accès possible à la crypte romane. Qu’en était-il de cet accès au temps de la cathédrale romane, voilà sans doute une question intéressante. Je n’ai aucun élément de réponse. Ce que j’en ai déduit à ce propos, est que l’église basse de la fin du XIIe siècle n’est qu’un soubassement qui a solutionné la délicate problématique de dénivellation.

Il y aurait le plan du maître inconnu de Bourges, du début du XIIIe siècle, surprenant de simplicité.

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