Province aux reliefs contrastés et aux sols très variés, le Berry demeure un pays forestier : à chaque milieu correspond un type d’essence particulière. Chênaies, hêtraies et charmaies côtoient les plantations des pins sylvestres ou maritimes ordonnées sous le Second Empire pour valoriser la région brennouse et solognote, contrées insalubres s’il en fut.
Dans la société rurale, le rôle nourricier de la forêt reste incontestable. Elle fournit des bois d’œuvre et de chauffage et apporte un complément de ressources à la paysannerie, qui, tout en oubliant pas ses instincts, embrasse du regard l’horizon berrichon.
L’œil devine en permanence la présence de l’arbre ou de la forêt plus lointaine. Bordant les bois et taillis, les landes d’ajoncs, de bruyères et de genêts, les ronciers souvent impénétrables où, tout au long du XIXe siècle, est pratiqué l’écobuage ou brûle d’infimes parties de ces landes pour les mettre en culture.