Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
Les deux premières photos sont les mêmes… je précise.

La « bouchure » du Berry est la forme patoisante qui se rapporte à nos haies naturelles, séparant nos champ, prairies entre elles. Une photo que je fis dans le bocage Saint-Amandois. Dans le Pays-Fort, il y a les bouch’tures, il y a aussi les haies plessées. Selon les contrées, la bouchure va se prononcer différemment, mais l’esprit de la nature reste commun. Si madame tricotait à la maison, monsieur en faisait autant avec ses haies. Avant le barbelé ou une clôture électrique, le paysan du Pays-Fort pliait les branches et les entrecroisaient.
C’est une originalité du Pays-Fort. Les haies naturelles empêchaient les animaux de vagabonder et de ce fait, on allait moins se plaindre sûrement chez son assureur : comme quoi le bétail du voisin… etc.

Chantée par les poètes et les romanciers, la bouchure de notre paysage local, via ses chemins creux et têteaux, n’a pas laissé insensible George Sand. Dans son livre « La Vallée Noire » paru en 1857 – Michel Lévy – elle u décrit ce paysage bocager si caractéristique du Berry, lequel évoque les pratiques coutumières liées à l’élagage des ormes dans les haies.

Un « H » majuscule pour évoquer une nostalgie de la haie de nos campagnes, à celles-ci, vraiment méritantes et qui jadis, réservèrent tant de bienfaits aux petits peuples de dame Nature – qui pouvaient encore y nidifier, les chouettes s’y poser, les compagnons volatiles y chanter notre campagne profonde, le patrimoine naturel et plus encore.

Les bouchures, quasi disparues par les méfaits de l’home (détérioration des paysages, pesticides etc.), ne servaient pas seulement à délimiter les parcelles de champs, elles assuraient une véritable protection animale et environnementale, une biodiversité inouïe.

Une réponse sur « Les « bouchures » du Berry »

  1. Ce soir au journal du 20h est passée l’annone qu’un remembrement de haies allait se faire sur toute la France. Des agriculteurs que l’on aura indemnisés pour arracher leurs haies, vont être payés pour en replanter. Dans le reportage à été montré ce qu’était la France d’avant, avec des haies bocagères, par rapport à une comparaison de platitude maintenant et les champs inondables sans haies. J’ai repensé à ton article Muriel, voilà un message.

    Bises, belle journée amie.

    J’aime

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s