Aimable passage vers Venesmes, pour contempler un four à chaux restauré. L’ayant inscrit sur mon parcours de rando, j’ai pris quelques minutes de mon temps imparti pour l’approcher, et le photographier par ciel légèrement enveloppé.
D’abord le lieu-dit Les Roussons, puis Châteauneuf-sur-Cher traversé et enfin Venesmes, menant la bicyclettes bleue jusqu’à ce petit patrimoine tout en rondeur, construit au XIXe s. et bien restauré.


Déjà connue des Romains qui utilisèrent la chaux pour leurs construction. La production de celle-ci s’est étendue jusqu’à la moitié du XIXe s., passant dans des fours comme celui-ci et sous la forme de pierres dites « pierres à chaux ». Ces pierres se présentaient plus ou moins grandes, mises dans le four et calcinées jusqu’à ce qu’elles soient réduites en poudre via de très hautes températures. Ce travail pouvait s’étendre sur 3 à 4 jours.
Comment procédait-on ?
Les pierres étaient triées car destinées, selon leur taille, à un emplacement.
On commençait par les plus grosses qui prenaient place sous la voûte du four, puis les plus petites terminaient l’emplissage, elles étaient placées en dernier dans le foyer. En fait, la chaux s’obtenait par la calcination de calcaires (plus ou moins argileux).
Une fois ces pierres à chaux réduites en poudre, celle-ci était filtrée par un broyeur laissant tomber cette poudre par le bas du foyer, grâce à une plusieurs porte de déchargement situé(es) au bas du four.
Une autre utilisation de la chaux, également bien connue, sert d’amendement, d’engrais aux terres assez pauvres. Par contre, il est possible que la construction de ce four à chaux ait provoquée la chute significative d’une activité viticole locale, au bénéfice de la culture de nouvelles terres céréalières. Si l’on veut par exemple se pencher sur le minerai de Venesmes, il est répertorié comme très faible en fer. La chaux est en ce cas un amendement non négligeable.
En recherchant dans mes archives sur cds, j’en publierais d’autres sûrement. N’hésitez donc pas dans les commentaires, à nous faire connaitre vos petits trésors rencontrés : ce type de four c’est particulièrement développé en Champagne.
Celui là a été joliment retapé mais combien le sont-ils ? J’avais plus l’idée d’un vieux four devenu très obsolète et à l’abandon.
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Ils ne sont pas si nombreux, comme je le pense et peut-être même moins représentatifs dans le département de l’Indre.
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Article très intéressant, Ecleneuil et donc celui de Venesmes, celui-ci et un côté forges vers Vierzon.
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Oui Jean-Luc, Ecleneuil est le lieu-dit. Ici le calcaire est introduit depuis le sommet du four et en couches successives, dans ce qui s’appelle le « gueulard », la bouche du foyer. Pour ce four à forme ronde, les couches sont réparties tout autour, dans le foyer, la chaux est récupérée pareillement.
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Merci pour ton article car je ne connais pas, pourtant, je suis aussi parmi les amis du dimanche matin à aller rouler pas loin.
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La forme « four » est en rapport avec des fours ou fourneau de forge. A part ce four que tu as croisé, en as tu vu d’autres, de ces fours à chaux qui se présenteraient autrement que celui-ci ?
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Oui Bertrand, j’en ai plusieurs à publier, en effet ! Au fur et à mesure… 😉
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