Histoire : Mes journées du Patrimoine à Clémont

Heureux est le promeneur qui se veut avant tout libre de ses envies, de découvrir ce qui sort des sentiers battus, libre de rechercher l’insolite, l’émouvant, ce qui lui parle. Heureux est-il, lorsque autour de lui sont des possibles qui abolissent le temps et presque tout le reste. Bien sûr, cette extension d’envies, de voie choisie à travers le Berry, l’entraîne vers des découvertes inédites parfois à sa connaissance des lieux, des paysages.

Le patrimoine culturel et moi, cultivons une longue histoire d’amour : 24 années écoulées sur mon tout premier article écrit depuis le bassin Nord-Sarthe en 2001. Aussi, je ne pourrai vous en parler sans vous livrer un récit un peu personnel. Je connais très bien le Berry, pour l’avoir parcouru d’est en ouest, du nord au sud, depuis des années et encore aujourd’hui. Chacune de mes visites m’ont procuré un bonheur immense, m’ont permis de découvrir tant et tant, que je continue de vous partager mes découvertes avec un immense plaisir chaque jour.

Alors que les saisons se succèdent,
voici Clémont

Je suis donc venu ici, au cœur de ce village parlant, joli toute l’année. Lorsque je l’ai découvert pour la première fois, lors des journées du Patrimoine 2006, j’ai pensé au bonheur culturel qui s’ensuivrait probablement. Sur place, alors que je visitais ce superbe patrimoine de pays, j’étais vraiment heureuse de n’être pas passée à côté, et découvrir qu’en présence d’une telle architecture vivante, inspirante, a été fidèlement pérennisé et protégé tout un savoir-faire.

La terre de Clémont, directement liée au domaine des Seuly, garde en mémoire une période historique importante, illustrée d’ailleurs par un blason que je trouve très joli, attenant aux familles de Seuly, de Gamache et Dubuc de Lauroy. Des petites étoiles, un lion, un cœur, le tout sur fond bleu, alors que l’encadré est celui du blason du Berry. Dessous, une banderole sur fond rouge brun, où est écrit en lettres d’or « Climone Vico« .

Clémont qui est toute proche la Sologne Vierzonnaise, la brique plate, en terme de matériau qui recouvre l’habitat local y est très représentative de la contrée. Depuis Brinon-sur-Sauldre, ce sont des pans entiers sur les façades, lorsque ce ne sont pas les pans de bois, parfois les deux, aussi visibles sur les granges solognotes. Voici une autre de mes photos montrant à ce propos un bel échantillon de la tradition locale, revêtant de briques plates un corps de ferme solognot.

L’arrivée au village s’est faite par la rue donnant à droite. Remarquez l’échelle, toujours disponible pour atteindre les combles depuis l’extérieur. C’est même l’une des caractéristiques courantes de l’habitat du Berry, ancrée telle une tradition paysanne bien d’cheu nous berrichons, mais pas seulement, avouons-le.

Au passage, remarquez la brique très présente dans le village. Ce n’était pas seulement une question de décoration, la brique se destinait surtout à remplacer le torchis (1° moitié du XIXe s).

Jolie restauration pans de bois & crépi, à Clémont également, jadis place St-Martin, place Albert Boyer désormais. Ici, vous admirerez le porche en briques accolé à la maison qui aurait été celle d’un procureur. Il me faudrait regarder, à son propos, si M. Colas Hervé (de Bourges) la mentionne dans la collection qu’il m’a cédé. Pour aller plus loin, vers d’autres demeures de style en Berry, découvrez l’un de mes autres articles.

Le saviez-vous ?

Parmi les personnalités liées à la commune, on trouve le nom de Joe Dassin, qui rendait visite régulièrement à Rolande Pépin, propriétaire du restaurant « P’tit Bonheur » : source – consultable en ligne sur Wikipédia.

La visite au château – Ma visite de l’église