Faire étape : Sur la Voie de Saint-Jacques
Entre Histoire et Gastronomie
Cette promenade, en famille ou entre amis, vous fera découvrir la richesse patrimoniale d’exception d’une cité historique de l’Indre, entre son donjon, la médiévale tour blanche, son église, son musée St-Roch rattaché à un ancien hospice aujourd’hui réhabilité. Et bien sûr, Issoudun, ses rues et ruelles. Rien de tel que de flâner dans les rues issoldunoises pour se familiariser avec la ville, ainsi qu’avec d’autres lieux de visites a envisager.
Située à l’Est de l’Indre à 25 km de Châteauroux et 40 km de Bourges, la ville est au cœur de la Champagne berrichonne. Cette partie du Berry fait la transition entre la Sologne, le Pays de La Châtre, et le Pays d’Issoudun, où l’écrivain Honoré de Balzac, auteur de la « Comédie humaine« , « La Rabouilleuse » et « Le Lys dans la Vallée » entre autres, aimait séjourner chez son amie Zulma Carraud, née Estelle Zulma Tourangin-Courant d’une famille de la bourgeoisie d’Issoudun, égérie de l’écrivain. En parallèle de la Rue Marmouse, vous y trouverez une rue dédiée à Zulma Carraud.
Balzac est né le 20 mai 1799 à 11 h, à Tours. Ce génie qui se présentait méconnu, est aujourd’hui reconnu à sa juste valeur. Une fois n’est pas coutume, je cède au pittoresque, entre biographie et géographie berrichonne, dans les pas de Balzac, et j’en relève même deux citations de l’écrivain, que je vous livre bien volontiers : « Ailleurs, il y a cette comparaison gracieuse des « ruisseaux qui, vus du haut d’Issoudun, ressemblent à des rubans d’argent au milieu d’une robe verte « . La robe verte des prairies berrichonnes. Aussi : « L’astrologie est une science immense qui a régné sur les plus grandes…«
À ceci, j’ajoute que dans le parc du domaine de Nohant, chez George Sand, est un petit espace nommé « La maison de l’astrologue », au détour d’une allée. C’est indiqué et ladite maison est plutôt modeste. Je l’ai photographié.
La ville a été une place forte, où, pour appréhender son histoire et en saisir mieux les rebondissements. Il faut remonter l’époque médiévale pour saisir l’enjeu royal entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Des deux personnages, y sont présents les beaux héritages de la Tour Blanche ci-dessus, et du beffroi, architectures vivantes au cœur de la cité.

Pour une vue imprenable sur le donjon, l’idéal est de passer sa porte. Et pour une vue grande largeur sur la cité, Issoudun propose la visite de la Tour Blanche.
Aussi, les pèlerins affluent par la ville et mettent leurs pas sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, en faisant étape au musée Saint-Roch et à l’église Saint-Cyr, avant de rejoindre Châteauroux.

* 9 h : au gré du marché

Non loin du marché, des terrasses de café accueillantes, telles qu’ici.
Place du 10-Juin-1944.
Le marché a lieu toute l’année – vendredi & samedi : de 9 h à 19 h (se termine à 19 h le samedi). C’est l’un de mes marchés préférés, je le trouve très dynamique et extrêmement convivial. S’y côtoient de nombreux étals, des producteurs locaux fidèles aux traditions et à leur terroir. Parfois, certains arrivent de plus loin !

Sur l’étal du jour, sont présents de délicieux fromages de chèvre AOP locaux ainsi que des fromages de vache. Il suffit de poser son regard dessus, et voilà nout’ fromage de chieuve pour ravir vos papilles, amis touristes ! D’autant que si vous le souhaitez, comme moi, vous trouverez sur le marché, à deux poignées de secondes d’ici, les fameux pains de la Vallée Noire.
* 10 h : un café pour voyager
Il faut venir assez tôt, pour être certain de trouver une table en terrasse en ce lieu lumineux où y abonde beaucoup de monde, surtout l’été. La terrasse y est si agréable ! Vous pourrez profiter aux beaux jours d’un savoureux café à l’ombre des feuillages ou d’un parasol. C’est incontestablement l’une des terrasses les mieux placées de la ville.
Ne le répétez pas, 😉 j’ai osée
avec le café
une part de fromage fermier

Chaque tasse est pour moi un voyage, d’où que je le goûte, et quant au fromage de terroir, je pense être tombée dedans quand j’étais petite. Bien pratique, mon sac-à-dos dos isotherme lors de mes déplacements !
* 11 h : Saint-Cyr – XVe s.
* 12 h 30 : une escale gastronomique

Après la collation matinale, d’un pas paisible je m’achemine jusqu’au 51 Rue de la République, d’où je regagne l’église Saint-Cyr, J’ai une petite heure devant moi, j’aime prendre le temps de visiter, tant depuis l’extérieur que de l’intérieur, elle vaut vraiment un détour ! Elle y abrite un orgue, un mobilier remarquable et des candélabres de bois décorés à la feuille d’or, ainsi qu’une verrière du XVe s. et de magnifiques vitraux.
Très satisfaite de ma visite à l’église. J’en repars et à proximité, c’est-à-dire à 3 mn d’ici, je vais déjeuner 6 Bd de Stalingrad.
Je partage avec vous ma découverte d’un restaurant très prisé, le seul en Berry qui sait ô combien évoquer l’illustre Honoré de Balzac venu à la table gourmande du Berry, La Cognette. Dans ses murs, l’établissent propose l’une des cuisines les plus gastronomiques de notre province.

Des mets de tradition locale, tel que le délicieux Massepain d’Issoudun, une recette transmise par les religieuses du couvent. Balzac connut la célèbre pâtisserie et d’autres aussi, celle-ci – dit Hugues Lapaire : « gâteau d’Issoudun, fabriqué depuis 1800 » – Magique à la dégustation ! C’est une cuisine des plus raffinée aussi qui vous sera servie et ce, du plus simple au plus élaboré.
Il ne reste plus qu’à
vous régaler !
Et dans les pas du Romantisme en Berry, n’en
repartez pas sans les Délices de Balzac !
Le plein de culture
Comme je le mentionne déjà au début de l’article, Issoudun a beaucoup à faire découvrir, lorsqu’on ne connaît pas. Entre la ville historique et le patrimoine culturel. Il est plus de 14 h 20 à ma montre, lorsque je sors du restaurant. Quelques dernières photos d’ensemble sur l’avancée et me voici repartie plus loin.
* 14 h 30 : je remonte le fil
Non loin d’ici, se découvre la jolie basilique du Sacré-Cœur où j’allais une précédente fois sous un ciel moins joli, mais qu’importe, la halte était à l’intérieur.
Dans un premier temps, je longe la Place de la Poterie, puis, dans l’angle d’une pharmacie à quelques secondes, j’entre dans la Rue Pierre Brossolette et Rue du Noyer. D’ici, j’aperçois la basique, j’y suis même proche de quelques minutes. Issoudun comptait pour l’un de ces pèlerinages Mariaux de nos provinces, comme il s’en processionnaient de nombreux autrefois.
La basilique le jour de son grand pèlerinage : il se déroule chaque année dans le parc. Je longe tout droit le sanctuaire, je le connais bien, j’y suis venue de nombreuses fois, lors de pèlerinages, j’étais bien jeune. L’intérieur est éclairé de lumières chaudes et de veilleuses couleur orangée ci-dessous, de chaque côté de la nef et dans le chœur.

Sanctuaire du XIX e s. Notre-Dame du Sacré-Coeur, situé 2 Rue Estienne-d’Orves, est ouvert 24 h/24. Érigé selon l’initiative de Jules Chevalier fondateur des « Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus », puis dédicace à Notre-Dame, l’édifice est élevé au titre de basilique mineure, par le pape Pie IX. Ainsi, le site spirituel est proclamé « Basilique » en juillet 1874.
* 15 h 30 : café, carré chocolat
* 16 h

Au fur et à mesure des minutes qui défilent à toute vitesse dans les rues de cité.
Pour preuve – s’il en fallut – qu’il y a beaucoup à voir, je m’éloigne de plus en plus du centre-ville, en direction du Musée St-Roch. Souhaitant rester un bon moment dans son environnement immédiat, car d’ici, et après une visite, je regagnerais cette fois le chemin du retour à plus de 22 h.
à gauche La Tour Blanche, le beffroi central et le Musée St-Roch à droite.


