Des images d’une époque qui n’est pas si révolue, où ma mémoire s’incarne, et par laquelle j’ai voulu partager l’itinéraire improvisé et suivi durant mes reportages photographiques complets, mes ressentis, notamment en ce qui concerne ces appareils et architecture de ruralité.

C’est une de mes balades préférées !
Forte envie aujourd’hui de vous parler de ce petit patrimoine de nos communes.
Pas seulement parce que je fais de nombreuses photos de ces bâtis en eau ou asséchés. Parce que chaque fois, j’y fis le plein d’émotions dans l’instant présent.
Depuis l’année 2003 et jusqu’en 2007 nous sommes allé aux quatre coins du Berry (parfois des journées entières) pour vous ramener de jolies rencontres faites au cœur du patrimoine des lavoirs. De passionnantes rencontres à ma quête du Graal, je veux dire ces heures et journées intenses où nous sommes allés sur le terrain pour les répertorier, je développais, en parallèle, le patrimoine rural en reportages pour des publications sur le site. Pas seulement vers les lavoirs mais aussi, vers les moulins, les pigeonniers, les fontaines religieuses ou profanes, les croix de chemin, les granges, les habitats ruraux, etc… Eh oui, en même temps, car à l’époque je me trouvais en Sarthe et il eut été plus difficile d’avoir à revenir sur nos pas, alors qu’une commune accueillait plusieurs patrimoines. Voici à présent un site web qui se partage avec ces identités pittoresques de nos campagnes, en ce que celles-ci s’imprègnent d’images pittoresques et poétiques les plus symbolique d’une douce France, d’une région à une autre. Aussi, si vous le demandiez en commentaires, je serais bien incapable de vous dire combien de kilomètres nous avons fait, d’heures passées lors de trop courts week-ends, pour réunir de tels chapitres rédigés l’un après l’autre, au sein du site.

Si l’eau a bien coulée depuis dans les bassins de nombreux lavoirs, inlassablement viennent s’ajouter mes clichés étendus entre 2010 et 2019, au rythme de randonnées. C’est avec bonheur tissé de simplicité mais authentique, que je vous invite à aller joyeusement vous aussi, à la rencontre des lavoirs.
Qu’ils soient bâtis au cœur de votre village, qu’ils soient aménagés dans la conque d’un ruisseau ou la boucle d’une rivière, étaient le lieu de courants visibles et invisibles. Visible, le fil de l’eau qui va dans un seul sens, de l’arrivée d’eau clair par des becs de métal aux bondes de sortie ou par l’eau savonneuse, bleuté comme un lait de ferme. Audibles, les fils croisés et mêlés des conversations, qui jouaient comme une partition, où montaient, forts, des solos aigus ou graves, des appels échangés d’un coin du bassin à l’autre, des rires, des pleurs d’enfants sur fond de source.


Lavoirs communaux
Le XIX e s. dit-on, était sensible aux problèmes d’hygiène. On a donc mis à cause de cela un point d’honneur à développer la politique des lavoirs publics. Le 3 décembre 1851, l’Assemblée vota un crédit de 600.000 francs, somme qui était considérable à l’époque. Ce crédit était destiné à la construction des lavoirs publics. Chaque village se dotait rapidement de ces commodités, évitaient ainsi une propagation des épidémies. Autrefois, les femmes lavaient leur linge à la fontaine ou à la mare communale, ici, on venait s’approvisionner en eau. Elle était souvent souillée par les savons et les saletés.
L’eau y est ou non et c’est l’occasion d’aller voir ce lavoir et même de se l’imaginer autrefois… Et sur chacun, une histoire. Ce parcours en eau et bucolique à souhait s’adresse aussi à toutes celles et ceux qui, comme moi, soutiennent dans l’âme actions, protection et valorisation du petit patrimoine des communes.
Bien au cœur de ma région natale et respectueuse de celle-ci.



















Il est situé dans l’angle du village et face au château.
Lavoir à ciel ouvert.




XXe s.
« Lavoir couvert à double corps »
L’accès au « Lavoir du Gouffre » se fait par portes et des escaliers latéraux.
Les planches de lavage ont été récemment restaurées.
C’est en longeant le ruisseau de Blet que vous trouverez les deux lavoirs édifiés face à face : deux corps de bâtiment ménagent un atrium central. Lavoirs en pierre, avec toits à 2 versants supportés par des poteaux de bois. Observez cette toiture qui montre les petites tuiles plates berrichonnes. Puis des briquettes de pays qui ornent les pignons des murs.

La fontaine & le bassin datent de 1870.
L’eau qui jaillit de la bouche du lion en bronze, provient de la fontaine de Fay. Allez-y, il est magnifique , ceinturé d’un écrin de verdure.
Une inscription jouxtante nous rappelle que la commune a été administrée par le Baron de Neuflize (1954-1968).


« Rue du Lavoir »
Direction Flavigny, le lavoir se situe dans le bourg.

Découvrez ce lavoir remarquable… Je l’adore !
Il se présente rectangulaire, fermé, sur 3 pans et en pierre de taille. Couvert d’un toit en ardoises à quatre pans, clos de murs et ouvert en façade, d’une porte et de quatre fenêtres.
Très profond, il jouxte l’ancienne écluse et précède un petit pont de pierres le long du ruisseau qui l’alimente en eau.



« La Chaume Radeau«
Direction Flavigny, le lavoir est situé à quelques mètres de la belle église romane. Ce lavoir est du XIXème siècle et année 70. Il est alimenté par une fontaine équipée de deux pompes, placées l’une au-dessous de l’autre. Le trop-plein s’écoule dans une mare qui devait servir d’abreuvoir.
Sa particularité : longiligne, construit en pierre de taille de Déjointes, sans doute la marque des carriers, activité principale du village autrefois. Il est jouxté par un égayoir pour laver les chevaux, entouré de murs de pierre. Un seul côté du lavoir est couvert et dans le fond subsiste une barre de bois sur laquelle le linge était posé pour s’égoutter.

Chaque premier dimanche d’août, une fête villageoise est l’occasion pour les lavandières de se réunir à nouveau autour du lavoir et de montrer leur savoir-faire.

« Lavoir ou marre murée«
Vous irez à la sortie du village, puis Route de Blet pour le voir.
Il présente un bassin ouvert, il est alimenté par une source claire.

« Reigny«
Le lavoir en pierre sèche est situé sur le hameau de Reigny, qui appartient en 1154, avec Crézancy, à Arembourg des Barres, épouse de Pierre II de Fontenay.
La seigneurie reste dans la famille de Fontenay, avant d’être réunie à la Tour de Vesvre, en Pays-Fort, et de passer avec elle à d’autres seigneurs.
Au XIXe siècle, une maison carrée, nommée « La justice » ou « L’auditoire », subsiste de l’ancienne seigneurie.

« La Chaussée«
De 1897 à 1904 est un lavoir communal, celui de « la Chaussée ». Via de nombreux ajournements liés à des difficultés politicaux-financières, l’initiative de construire ici un lavoir, ne fut prise qu’en 1897. Le lavoir 1890 est situé route de Lugny-Champagne et la particularité de celui-ci réside en son canal de dérivation. Grâce à cet aménagement, le linge n’était pas lavé directement dans le cours d’eau et une partie des eaux souillées étaient retenues.

« Le Fourneau«
Il tire son nom des forges installées en cet endroit, dès le XVIIe siècle. Au début du XXe siècle, existaient plusieurs lavoirs sur le territoire de la commune. Les habitants avaient leurs habitudes et leur lieu de lessive attitré. En 1906, le lavoir du Fourneau, situé sur les terres du châtelain, Monsieur de P., était réservé à l’usage exclusif du domaine. Or, un matin, alors que les servantes apportaient le chargement de linge sale, elles découvrirent avec stupéfaction que la place était déjà occupée par les laveuses de la propriété voisine.

Le tribunal donna gain de cause à la commune et Monsieur de P. fut même condamné à payer les frais engagés. Le lavoir du Fourneau connut, dès lors et pendant quelque temps, un regain d’affluence.
IVOY-LE-PRE

Localisé dans le Sancerrois, il s’agit d’un modeste lavoir communal.

– Début XXe s. –
Route de Charentonnay, découvrez-le, construit en bord de rivière. Il est fermé sur 3 côtés, et un auvent protégeait les lavandières de courants d’air et de la pluie.
La fontaine se situe au « Hameau de Bion » : allez Rue de la Fontaine, elle qui jadis servait de lavoir avant la construction de celui-ci.


« La Somblure«
La Somblure est le cours d’eau qui autrefois alimentait en eau le lavoir

« Lavoir du Cimetière«
I l a été creusé vers 1880, puis comblé en 1980, réhabilité et restauré en 1999.
Six piliers soutiennent une toiture à quatre pans d’ardoises.
Un environnement automnal souligne la simplicité de l’édifice épris de ruralité.

« Lavoir & Fontaine«
Fontaine du village, il s’agit d’un plan carré et ouvert.

« Lavoir du Pré Buzeau »
On ne trouve pas trace d’inauguration du bâti. Il a pourtant bel et bien été construit ici, a été utilisé pendant plus d’un quart de siècle. Aujourd’hui, alors qu’aucune lavandière ne vient plus y battre son linge, la commune la fort joliment restauré et doté d’une signalétique touristique. Régulièrement décoré et fleuri par les soins d’un descendant direct de l’ancien propriétaire, ce lavoir est accueillant !



« Jeu d’eau & de bois«

Le Garreau, affluent de l’Arnon, se situe en fait entre les communes des Chéry et Massay.
Superbe aménagement du bassin !

A mes amis qui suivent mes topos, on était à Meillant, pour ce qu’était cet espace ouvert à la communauté villageoise de jadis. D’ailleurs, la plaque ne manque pas de nous rappeler que nous sommes en présence d’un bâti construit en 1884, sur la propriété et aux frais de Monsieur le Comte et Madame la Comtesse de Mortemart.
A travers ses équipements s’exalte parfois les vertus classiques du XIXème siècle français.
De Meillantais, j’ai une préférence pour le lavoir romain.

« Lavoir XIXe s. »
J’ai indiqué à mes amis la direction de Flavigny.
Allez le découvrir, il est Place de l’Eglise.

Voyez, sa particularité réside dans sa longueur et via son double atrium. En fait il comprend pas moins de 30 piliers de bois, une charpente complexe qui supporte la toiture d’ardoise, vraiment à voir !
Ce qui est de l’atrium, il donne sur 2 bassins, dont l’un d’eux a été comblé


« Lavoir Barthe«

Pour NOHANT
On est en Pays de Vierzon.

« La Fosse à Pain«
Vous traverserez le village et lorsque vous arrivez au « Stop », prenez sur la gauche, le chemin herbeux descendant. Ce lavoir qui est esseulé, en n’est pas moins intéressant à parcourir, par son bassin d’architecture carrée. Maintenant, vous dire pourquoi il est nommé « Fosse à Pain »…
Vous le savez ?

Vous le saurez désormais, mes amis 😉 !
On nomme ce type de bassin à « ciel ouvert » car dépourvu de structures et pans le ceinturant.


Le lavoir se situe sur le site de l’oratoire dédié à Sainte-Montaine, à quelques pas seulement où coule une fontaine et où se situe chaque Lundi de Pentecôte un pèlerinage.
C’est un lavoir daté de 1889, mais bien sûr, il bénéficié de restaurations à plusieurs reprises. Construits selon le même plan, les deux lavoirs communaux comprennent deux ailes et une partie couverte. Ce bâtiment est dépourvu de porte.
Une source alimente le bassin central, d’une profondeur d’environ 40 centimètres.

« Mon chouchou«
Lavoir XIIe – Roman.
LE chouchou se situe le long de la route qui va de Bruère-Allichamps à Meillant, en contrebas et à gauche. Comme le montre ce cliché, il s’agit d’une construction en partie démolie.


« Rue des Fontaines »
– Date du IXIe s. –
Caractérisé par sa forme presque carrée, il est alimenté par une source.



le lavoir se situe à l’entrée du village de Sagonne …

Sur la rivière « Le Marais »
Architecte M. Lapautre.
A la fin du XIXe s., l’hygiène gagne la campagne. La municipalité décide de construire un premier lavoir sur la rivière, à l’entrée du marais, et les travaux sont réalisés de juillet à septembre 1903. Les murs qui ferment le lavoir sur trois côtés, ainsi qu l’auvent, permettaient de protéger les lavandières du vent, du soleil ou des intempéries.

« La Chaume Radeau«
Direction La Guerche (D 920), le lavoir est situé derrière la gendarmerie.

Il est recouvert de 4 appentis (en ardoises) posés sur 12 poteaux.





















Mes reportages rassemblés en une galerie thématique à cliquer.
J’en ai d’autres à ajouter.
La Celle / photo et vidéo.

Il émane une indéniable grandeur de ce cependant modeste lavoir, situé au Nord du département du Cher. Sa singularité est architecturée sur double bâti à l’identique et son identité est accompagnée d’une pierre gravée du nom dudit lavoir, révélant un patrimoine digne du nom.

De chaque côté du ruisseau, ces deux lavoirs sont parfaitement symétriques, avec chacun une table permettant de frotter le linge, et un foyer en encoignure, autrefois utilisé pour faire bouillir la lessive. Quant à la pierre du pignon de l’un deux, elle est gravée du nom du constructeur, un ami des Carraud, qui conçu et réalisa l’ensemble lavoirs.
Celui de votre commune s’y trouve t-il ?


Je viens de terminer ma visite de votre jolie galerie des lavoirs. Il y en a de franchement beaux, parmi ceux à particularités ou ceux qui on été rénovés.
Par exemple celui de Charly dont vous avez parlé, il est top celui là !
Native de Saint Amand, n’y habitant plus, je n’ai pas reconnu.
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Bonjour Muriel
Plusieurs fois je suis venu sur votre blog cette semaine et que j’ai parcouru. Je l’adore! Il va dans ce que j’aime découvrir du Berry. Très heureux, arrivé à l’article des lavoir et lorsque vous demandez si le notre y est. Oui, celui de mon village, vous l’avez très bien référencé, bravo🤩
Je suis de Crézancy/Sancerre, merci beaucoup à vous Muriel, ça fait vraiment plaisir de vous lire et puis tout ce que nous trouvons de superbe ici sur Berry au Coeur de France, nous lisons d’ailleurs de plus en plus de commentaires de gens qui interviennent.
Amitiés.
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Bravo et merci Muriel
Magnifiques photos et de supers descriptifs.
Sur vos détours lavoirs et articles sympathiques!
A trés vite pour d’autres balades ……
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Muriel,
Tout d’abord, permettez-moi de vous féliciter pour votre blog que j’apprécie beaucoup. Mon travail ne m’ayant pas permis de rester dans le Berry, c’est un peu le retour aux sources pour moi qui me connecte chaque mois à votre édito. Je me permets de vous écrire au sujet de votre article des ‘ lavoirs du Berry ‘. Je suis originaire de la Celle, village et je ne comprends pas pourquoi le lavoir n’a pas été cité. Je ne sais pas si vous l’avez photographié, il était à quelques mètres hors du bourg, lorsque j’ai déménagée pour le Cantal. Avec ma soeur et mes parents, c’était notre promenade du dimanche après midi. Voilà et si vous pouvez corriger cet oubli je serais ravie!
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