Le moulin à eau de Pérassay / via Ste-Sévère-sur-Indre
Réhabilité comme bien privé désormais

Berry Au Cœur de France : 2006
Il y a quelques années, j’ai entrepris une généalogie. Je m’y tiens toujours, peut-être moins assidue par manque de temps (la généalogie demande beaucoup de temps). Surtout ais-je travaillée sur la signification de ces noms de lieux qui nous habitent (mon dada) – villes et lieux du Berry.
En fait, celui ou celle qui entreprend une généalogie découvre vite que la variété des métiers d’hier est moins grande que celle d’aujourd’hui. Direction La Mazure (soit une vieille demeure de campagne), via St-Saturnin : 45 km. En fait, Pérassay se situe à 20 km de La Châtre et 8km de Ste-Sévère-sur-Indre.
On constate notamment que ces métiers d’autrefois se sont transformé d’une génération à l’autre : pour exemple le meunier (vive les moulins et minoteries !) est fils de meunier, petit-fils de meunier, époux d’une fille de meunier et père d’un meunier… La stabilité géographique de nos aïeux me semble aller de paire avec une grande stabilité professionnelle. Pour autant, cela ne donne pas la compréhension exacte de leur profession. S’il était épicier depuis le village, forgeron, menuisier, maréchal-ferrant, ou boulanger, le métier semble parlant parce qu’il existe encore, mais son quotidien au XVIIIe ou au XIXe siècle reste inconnu. S’il était moulinier, flotteur sur bois, oublieux ou scieur de long, c’est en fait la définition même de ses tâches qui peut nous manquer.
À sa genèse, le moulin de Pérassay était à aubes, sa roue baignait dans un fin cours d’eau jouxtant sur la gauche le bâti. Ce moulin, plongé dans une verte et profonde nature, n’a rien perdu de son charme bucolique. L’Indre en est pleine, de ces lieux qui ne « passeront » jamais, rendant au département son cachet « douce France ». Oui ! J’y suis retournée dans l’année 2006, ainsi je l’ai photographié.
Le site d’un moulin avec roue à aubes, cadre d’environnement verdoyant de toutes parts. De bonne mémoire, comme si je l’avais quitté – dirons-nous hier – ce moulin était ceinturé par l’arrière, d’un chemin caillouteux, d’une pente montante assez ardue, laquelle était ourlée de majestueux châtaigniers. C’est derrière ce moulin, un peu plus haut de niveau, que j’alla ramasser le digne fruit de l’automne, la châtaigne, encore plus ou moins emmitouflée de sa bogue.
Nous y allions à plusieurs, autant que Dieu le voulait et que faire se pouvait. L’espoir de remplir nos paniers d’osier au sein de cette remarquable campagne pétrie de ses coutumes – quand bien même de coutumes, il s’agissait aussi des nôtres. Mais selon la saison de votre balade dans l’environnement dudit moulin, passez un peu de temps à explorer la nature et vous sentir en unité avec elle. Il y a beaucoup d’arbres, du moins, le souvenir que j’en garde.
Pour s’en approcher, car aujourd’hui propriété privée, au sortir de Pérassay, en direction de Ste-Sévère : prendre immédiatement sur la droite. Continuer longuement tout droit, en laissant (sur la droite), le panonceau « La Bussière« . Le moulin se trouve en devancée de feuillus et d’arbres, comme l’incarne ma photo.
Avec plaisir, je vous partage l’école où dans la commune, j’étais scolarisée. Bonne promenade !

Berry Au Cœur de France : 2006
Merci Muriel, je ne connait pas le moulin.
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J’aime aussi beaucoup lorsque vous nous racontez votre Berry, Muriel.
Bien amicalement.
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