Un manoir à Villiers

Nombre de châteaux que je vous propose  sont concentrés tant dans le Cher que dans l’Indre. À cela une bonne raison : le Berry est une région de châteaux.

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Venons-en au manoir de Villiers daté du XIVe siècle, dont la seigneurie appartient successivement par héritage à l’écuyer du duc de Berry, nommé Guillaume Fouchier, lequel fut l’écuyer du duc de Berry.

Puis, à René Thizard, trésorier de la garde écossaise de François Ier, avant d’être racheté en 1650 par Laurent Moreau, échevin à Bourges.

Ce monument est daté du XVe siècle. Il comprend deux corps de logis se faisant face : l’un couvert d’ardoise et l’autre de tuiles. Il est classé MH depuis 1981.

Un ensemble harmonieux pour cette bâtisse qui ouvrait sur un jardin à la française, et par lequel le visiteur pouvait déambuler à l’arrière. Cela, c’était avant, lorsque ce joli petit manoir ouvrait encore au public ses portes sur un tracé d’allée plongeant, comme ma photo, sur l’une de ses deux tours.

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Le château vu depuis Sagonne

Jolie cité médiévale, en ce lieu caractérisé par sa forteresse proéminente, très parcourue par de nombreux visiteurs. Proximité d’une pièce d’eau quasi enchanteresse, contribue à rendre agréable la moindre promenade. En fait, sensation renforcée à la vue de cet édifice solidement campé sur son terroir.

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Nous sommes à Sagonne !
Et SagonneSAGONNE6 village est inscrit sur un site gallo-romain, en bordure de la voie romaine de Bourges – Lyon dont il reste le tracé. Ce village du Cher a d’abord été habité par les Bituriges, tribu gauloise de la région de Bourges.
Son nom, de même que celui de la rivière qui le traverse, le Sagonnin, à pour origine le nom d’une déesse gallo-romaine. Un fragmenty de statue la représentant, a été retrouvé. Mais il est une autre étymologie qui, sans vouloir absolument la rattacher ici, mérite toutefois d’être connue. C’est celle qui ramène à la « Sagonna« , c’est à dire un lieu jadis ensanglanté.
J’ai trouvé ceci dans l’un de mes nombreux ouvrages quant à la patronymie des lieux.

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Le bourg, formé autour de la forteresse et de l’église était autrefois pourvu d’une « Maison de Justice » nommée « La maison aux plaids », et d’une garnison. Au XVIIIe et XIXe siècles, Sagonne se développe de nouveau, grâce à l’agriculture et à l’élevage.


Retour devant la forteresse…

Signe particulier ? Oui, le donjon monumental.

937d95570n va s’arrêter un instant sur la demeure seigneuriale, début du XVIe siècle. Cette demeure était autrefois entourée de douves, maintenant comblées, et dont le tracé demeure. 

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La porte à conservée ses moulures, son tympan, et la façade est percée de fenêtres à meneaux. L’escalier en pierre et le pont-levis ont disparu. Au IXe siècle, Sagonne appartient au comte de Bourges. Au XIIIe siècle, le prieuré et la paroisse relèvent de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges.
La maison de Sancerre détient les terres de Sagonne au XIIe siècle jusqu’en 1428. Le Moyen Âge est une période de grande prospérité pour ce village du Berry et au XIVe siècle, il s’y tient quatre foires par an et un marché par semaine. Le commerce et l’artisanat en firent un pôle important de la région.

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Si les châteaux sont des valeurs providentielles héritées et proposées sur le thème médiéval l’été, la très belle forteresse de Sagonne a son fan club. A partir de cet héritage, que voyons-nous ? Un public toujours aussi fidèle d’année en année.

Est-ce sous l’effet des croisades, que le Moyen-Âge, ses pratiques, ses us et fêtes reviennent en force chaque été ?

Sur les traces de l’Histoire

Bien campé sur ses terres, l’impressionnant ensemble domine et le site présentait sûrement un intérêt stratégique, assurait un relais visuel avec d’autres châteaux plus bas sur la Route Jacques Cœur.

Petit neveu de François Mansart, Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) architecte de Versailles, achète en 1699 l’édifice et ses domaines pour la somme de 130 000 livres. Attendant la visite du roi Louis XIV, il entreprit de profondes transformations : le donjon est conservé, les douves sont comblées, puis recreusées selon un nouveau tracé.

Durant la Révolution, le mobilier est dispersé et le château est vendu en 1795 puis démantelé par son acquéreur M. Foubert. La vente des matériaux, boiseries, tuiles, ardoises et pierres entraîne la détérioration des bâtiments. Le château va être transformé en ferme exploitée jusque dans les années 1950.

En 1914 le classement du château par les MH met un terme au saccage de la forteresse mais pas son délabrement dû au manque d’entretien.

Depuis 1997, le propriétaire et descendant de la famille Babou, entreprend la restauration du château.

Un exode conduit à Sagonne de nombreux réfugiés, dont l’homme de théâtre Jean-Louis Barrault et l’historien Carcopino qui y trouvèrent ici asile.

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L’église Saint-Laurent

sagonneegliseLa partie la plus ancienne de l’église est l’abside. Cette église que j’ai visité plusieurs fois sur mes itinérances romanes est composée d’une nef rectangulaire, d’un clocher placé devant le chœur et de deux chapelles latérales. Elle est dépourvue de transept. Les seigneurs de la Motte-Berraud acquièrent en 1488 un droit de sépulture dans cette église, ils font construire une chapelle ouvrant sur le chœur.

  • La Motte-Berraud est une forteresse construite sur une ancienne motte féodale.

 

J’ai trouvé véritable poésie au cœur de l’écrin de d’Azay-le-Ferron

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Bienvenue au Château d’Azay-le-Ferron !

Où l’histoire s’enracine et les heures, paisiblement, s’écoulent. Un parcours touristique que vous aimerez pour son magnifique parc paysager à l’anglaise, où se succèdent tout à tour rosiers vivaces et topières. « Topiaires »… qu’est-ce que c’est ?

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Le médiéval de Bannegon

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Une superbe journée pour aller d’une rando,  en reportage photos quant à l’épicentre de Bannegon, village du Cher situé à quelques minutes de Saint-Amand-Montrtond.
Voici le château d’origine médiévale, construit sur un terre-plein et entouré de ses douves encore en eau. Ceci, au cœur d’un environnement absolument pittoresque.

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Là, nous y sommes quasi presque !


En 1560, le château se trouve entre les mains de Jean des Barres (voir Buranlure) dont la veuve, Marie de Barbançon, embrasse le parti de la réforme et soutient, en 1568, un siège contre M. de Montaré, le gouverneur du Bourbonnais.

Le château de Bannegon fut battu pendant 15 jours par des canons. Marie de Barbançon eut l’énergie de monter elle-même sur la brèche, une demi-pique à la main pour repousser l’assaut. Cette défense dura deux mois. 

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Le roi ordonna de la mettre en liberté sans rançon, sous la garde du seigneur de Groussouvre.
Cette action énergique eut alors un immense retentissement et mit Marie de Barbançon au rang des dames illustres.

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Depuis le Xe siècle

Ce château a appartenu successivement aux familles de la Porte, des Barres, de Brichanteau et de Bonneval.
Il relevait en fief de l’abbaye de St-Sulpice.

Aujourd’hui

Il s’agit d’un château devenu privé où les visites ne sont plus. En revanche, des mariages y sont célébrés et Bannegon est passé maisons d’hôtes.

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Les plus anciennes parties du château se trouvent à l’extrémité nord, et comprennent la grosse tour dite des Barres (ci-dessous). Elle est formée de deux cylindre superposée et celui du haut est plus large que celui de la base, porté par un bandeau horizontal de pierre de taille avec un tore puissant à l’arrête saillante. Le sommet est garni de mâchicoulis, sur des corbeaux à triple saillie. L’étage du bas est voûtée en demi-sphère et percé d’un double étage de meurtrières simplement évasées au dedans et formant au dehors une longue fissure. Ces dispositions convient au XIIIe siècle ou à la première partie du XIVe. (D’après BUHOT de KERSERS, op.cit.)

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Château féodal de Chârost

De passage à Chârost pour rejoindre le Berry roman, je suis descendue du vélo pour un focus sur le pont, il surplombe la vallée de l’Arnon.

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De même que la commune de Civray, d’où j’arrivais lors d’une belle journée sur randonnée ensoleillée, Chârost sur le chemin de Saint-Jacques, est située sur une voie antique : celle-ci s’étend de Châteaumeillant à Vierzon. Il a été retrouvées ici fibule et monnaie d’Antonin.

Là, vous regardez les bâtis du XI, XV et XVIe siècles et de ce qui fut jadis élevé au rang de « duché-pairie » en 1672. Le donjon qui est situé côté Est, fut reconstruit au XVe siècle. Un siècle après, c’était la reconstruction des bâtis.

Aujourd’hui propriété privée qui a longtemps appartenu à un passé lié à la seigneurie de Déols – Indre – et Armand Joseph de Béthune-Chârost comme dernier représentant.

L’histoire du château est aussi rattachée au chapitre de l’histoire opposant les Plantagenêts et les Capétiens.